Page 59 - N46 Novembre-Décembre 2017
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Les statistiques Google montrent clairement le phénomène.
Quand ce n’est pas le client, lui-même, qui au terme de ses
recherches Internet fait découvrir au bijoutier une marque
en train d’émerger sur le marché !
Oui, le marché a changé et les clients aussi !
L’OHB : Aujourd’hui, il semble aussi que le jeune bijoutier
est moins secret et partage plus facilement ses infor-
mations ?
A. Dupont : Le partage de l’information fait partie des
codes de notre génération. Chacun sait qu’il peut trouver
très rapidement la réponse à une question en la posant à
son groupe d’amis-confrères. Imaginez que vous recherchez
un produit précis. Posez la question à votre réseau et en
moins d’une heure vous aurez une réponse qui dépassera
peut-être vos espérances.
Ce qui est arrivé récemment à un confrère, qui recherchant
un produit, s’est aperçu au travers des réponses de chacun
que la marque en question lui octroyait une remise
inférieure à plusieurs d’entre nous. Il a donc été demandé
au fournisseur de consentir à tous les membres de notre
réseau, une remise alignée sur celui qui avait la plus haute.
Ce qui fut fait.
C’est pourquoi, nous avons toujours le portable à la main,
prêt à fournir ou échanger une information, un produit,
dans un délai record. Et gagner un client !
Mais quand nous sommes dans notre boutique, la vente
traditionnelle reprend ses droits. Seul le professionnel peut
faire vivre à un client une expérience réelle de la bijouterie,
loin de la virtualité Internet. Et surtout le convaincre, que
l’achat d’une belle pièce ne se fait pas sur un écran d’ordi-
nateur mais auprès d’un vrai bijoutier qui va lui ouvrir, dans
la réalité, le monde du bijou avec la plus-value du profes-
sionnel : conseil, expertise, créativité et savoir-faire. C’est
personnellement, mon engagement de chaque jour. n M.T.
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