Page 92 - OHB 45 - septembre-octobre 2017

Economie

Équipements connectés,

l’essoufflement ?

Derrière des résultats florissants, le business des appareils
connectés subit les prémices du ralentissement.

des montres de sport de 9 %. 52 % des individus interrogés envi-
Quelles sont les régions les sagent les wearables comme une aide
plus consommatrices de wea- pour rester en bonne santé, or cette
rables ? Sans surprise, ce sont exigence ne semble pas satisfaite,
les grandes agglomérations, estime encore l’étude qui note que
Ile-de-France en tête avec 42 % de nombreuses personnes interrogées
des possesseurs. Les points de (plus de 35 %) pensent que les objets
vente spécialisés sont plus connectés n’ont aucune influence
nombreux et plus visibles. Par réelle sur la santé. C’est effectivement
ailleurs, ils sont souvent dotés davantage une discipline personnelle
de rayons IoT (Internet of Things, et volontaire, mesurée - et unique-
c’est-à-dire Internet des objets ment mesurée - par les wearables
connectés) qui drainent forte- qui peut jouer ce rôle. Ces derniers
Conçu par Freepik ment une clientèle urbaine et ont donc un rôle plutôt passif, celui
à fort pouvoir d’achat. de relever des données, et non un
ans son étude « La Référence des Derrière ces bons résultats, les trac- rôle actif.
DÉquipements Connectés » (REC), kers affichent malgré tout un score de Concernant l’acte d’achat, seule la
l’institut d’études GfK souligne la forte notoriété plutôt modeste, de 36 % en pédagogie autour des produits et
croissance des ventes de wearables 2016, proportion qui monte à 48 % de leurs bénéfices utilisateurs peut
(smartwatches et trackers d’acti- pour la smartwatch. Ces chiffres pour déclencher la vente. En effet, la déci-
vité) qui atteignent plus d’un million le moins surprenants montrent que sion d’achat est fortement condition-
d’unités en 2016, soit une hausse de l’appétence pour les wearables tend née à la qualité du conseil ainsi qu’à
28 % par rapport à 2015. Le chiffre à stagner et que les clients sont en l’assortiment et aux tests produits en
d’affaires total a bondi de 20 %. Les attente de nouveautés. « Cette notoriété magasin. « En activant ces leviers et
ventes de wearables représentent stagnante est un premier frein à l’appro- en misant sur la pédagogie, notamment
253 Millions d’euros. Les prix de priation massive des objets connec- sur la valeur ajoutée santé, les marques
ces articles ont pourtant baissé sur tés par les consommateurs français » seront à même de lever les freins à
l’année, preuve du dynamisme d’une analyse Michaël Matthieu, Directeur l’achat et d’enclencher une vraie démo-
concurrence de plus en plus offen- des Marchés Image et Telecom chez cratisation des wearables en France »,
sive. Pour exemple, le prix moyen des GfK. Par ailleurs, les bénéfices santé constate Michaël Matthieu.n I.H.
smartwatches a baissé de 7 %, celui promis ne sont pas au rendez-vous.

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