Page 67 - N42_janvier_Fevrier_2017
P. 67
Forum créateurs
NUUN
l’inspiration orientale contemporaine
La créatrice saoudienne Nourah Al Faisal dessine une joaillerie
évocatrice de la nature, de l’architecture et des traditions de
son pays.
NUUN bagues B2 motif tions sont nombreuses et redessinent la bague sans cesse.
Banajir or et diamants L’an dernier, Nourah Al Faisal avait attiré l’attention avec
une sublime Fleur Fanée sculptée dans une tendre laque
NUUN bague Coussin rose, une manchette Orchidée sertie de 2 278 pierres roses
Johara or noir et diamants et feu (env. 45 cts) couleur de soleil levant. A elle seule,
la longue tige qui fait deux fois le tour du poignet avait
La créatrice de NUUN, Nourah Al Faisal, est originaire demandé dix mois de recherche et de travail pour soute-
d’Arabie Saoudite. Elle a ouvert l’an dernier sa pre- nir la fleur tout en gardant une l’impression de légèreté.
mière boutique parisienne au 71, rue du faubourg Saint- Dans sa manchette Libellule, autre réalisation étonnante
Honoré. Dans cet écrin moderne et lumineux, Nourah Al de poésie et de transparence, Nourah Al Faisal a taillé
Faisal expose une joaillerie évocatrice de la nature, de des opales en très fines tranches plates ou courbes pour
l’architecture ou des traditions et paysages saoudiens épouser le mouvement des ailes. Une opération complexe
qu’elle sait si bien reproduire. sur une matière aussi délicate.
Dernières nées de sa création, les bagues B2 aux formes Ces bijoux de la collection Lumière, resplendissants et colo-
aiguës, en dent de scie, reproduisant les motifs géomé- rés, évocateurs du faste exubérant de l’Arabie, contrastent
triques traditionnels Banajir de la région de Najd. Les avec ceux de la collection Ombre. Dans celle-ci, les pièces
anneaux sont empilables parce que les femmes de Banajir semblent juste esquissées. C’est leur squelette d’or noirci
accumulent avec bonheur les bracelets au poignet et sur le qui devient bijou. De cet or au pavage irrégulier s’échappe
bras. Mais le bijou transformable et personnalisé est aussi parfois une larme de diamant. L‘effet est superbe, comme
une tendance. La créatrice saoudienne s’inscrit donc dans une structure métallique noire sur laquelle viendrait se
cette trajectoire avec des anneaux empilables dessinés à poser une rosée éclatante. On y retrouve aussi l’inspiration
sa manière, ethnique et acérés. Les bagues existent en architecturale et Art Déco chère à Nourah Al Faisal. Pour
6 versions, longilignes ou dentelées, en or rose ou en or réaliser des petits trésors, elle s’est bien entourée. Ses
blanc, plein ou ajouré, avec ou sans diamants. Les varia- bijoux sont fabriqués à Paris, où elle s’appuie sur le savoir-
faire de l’atelier Carur.
Difficile à joindre, la créatrice voyage beaucoup, à la ren-
contre de ses clientes fortunées et amatrices de bijoux
d’exception. On attend avec impatience la collection qui
sera dévoilée pendant la prochaine Fashion Week à Paris…
et partira tout de suite faire le tour du monde.n I.H.
- janv / fév 2017 65