Page 51 - N46 Novembre-Décembre 2017
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à la demande de clients du luxe. La petites séries, des éléments de méca- C. Gorgé : Le Titane va se dévelop-
fabrication à partir d’or ne me semble nisme de montre pour des séries limi- per, d’autant plus qu’il permet d’ob-
pas encore au point car il est difficile tées par exemple. C’est un gain de tenir des pièces très légères car la
de solidifier la poudre d’or. Le résultat temps et de coût considérables. structure est creuse ou remplie d’un
final n’est pas suffisamment qualitatif entrelacs de nid d’abeille. Les joail-
pour répondre aux critères d’exigence L’OHB : La 3 D s’applique-t-elle à la liers commencent à s’y intéresser. Je
de nos clients. Mais nous suivons de Haute Joaillerie ? pense que la céramique, déjà utilisée
près l’évolution de cette technologie. C. Gorgé : Sans doute. Nous réalisons dans des secteurs de haute précision
des éléments qui rentrent probable- - médical et dentaire - et certaines
L’OHB : Finalement, qu’apporte la ment dans la composition finale de résines translucides sont aussi des
3D ? parures, comme par exemple une matériaux où la 3D est performante.
C. Gorgé : Elle ouvre le champ des fleur très travaillée. Mais nous n’avons Certains bijoux avec des motifs en
possibles car au niveau des formes, pas encore réalisé de parure com- résine colorée sont très qualitatifs.
on atteint un niveau de complexité plète en 3D. Nous réalisons aussi des packa-
incroyable et les créateurs du luxe s’y gings ou écrins destinés à la Haute
intéressent de près. En horlogerie, la L’OHB : Quels sont les matériaux Joaillerie, des vitrines, des éléments
3D permet aussi de faire de toutes d’avenir pour la fabrication additive ? de scénographie luxueux.n I.H.
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