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On entend par le mot « digitalisation » beaucoup de choses, souvent trop et ce, sans vraiment maîtriser leur sens. De l’e-commerce en passant par les marketplaces, logiciels de vente ou encore paniers d’achat instagrammable : comment le retail se digitalise-t-il ?
Une digitalisation à tiroirs

Au début de l’été, Louis Pion, leader français de l’horlogerie mode annonçait son partenariat avec Octipas, expert de la digitalisation des points de vente afin de créer une nouvelle expérience d’achat via une tablette connectée. Le concept du « libre-toucher » où le client a désormais accès en quelques secondes à des centaines de références. Pour Louis Pion, c’est 4000 produits référencés, une démarche 100% omnicanal et un client satisfait de trouver la montre qu’il recherche via le stock en boutique, la commande sur internet ou la disponibilité de la pièce dans une boutique voisine.

L’e-commerce vs. la marketplace

On parle également de digitalisation points de vente lorsqu’une boutique physique met son stock en vente sur son propre site internet moyennant une transformation de celui-ci en e-shop. Cela paraît plus simple à dire qu’à faire, car pour la plupart, il faut dans le meilleur des cas rajouter un module de vente avec un système de paiement sécurisé sur leur site existant. Mais, bien souvent, le langage utilisé pour coder leur site est obsolète et nécessite la refonte complète de celui-ci moyennant un coût.

En effet, pendant des décennies, ces boutiques ne devaient se soucier des clients que lorsqu’ils passaient la porte. Si une simple invitation à un cocktail ou lettre de remerciement faisait office de suivi pour espérer les faire revenir, cette ère est désormais révolue. Tout le CRM (Customer Relationship Management) développé par les grands groupes depuis des années est à repenser. Désormais, tous les points de vente se retrouvent face à la puissance d’internet et donc de l’information digitale disponible partout.

Tout se joue sur la visibilité et celle-ci est d’autant plus difficile à obtenir, compte tenu du nombre d’acteurs présents sur le secteur horlo-joaillier dans le digital. Et ce, sans nécessairement être propriétaire d’une enseigne physique. La complexité est d’autant plus grande pour ces points de vente, qui commencent seulement à comprendre l’importance mais surtout la nécessité d’être présent sur le digital.

Une alternative

Une alternative aux e-commerces sont les marketplaces. La différence ? Peu savent l’expliquer alors que tous la connaissent. Amazon, premier moteur de recherche aux États-Unis n’est autre que la plus grande marketplace au monde. Elle permet de mettre en relation vendeur et acheteur via une plateforme d’échange. En adoptant ce business modèle, les vendeurs, soit dans ce cas précis, les détaillants horlogers et bijoutiers-joailliers, gardent physiquement leur stock mais le mettent à disposition sur des plateformes reconnues telle que Farfetch, Chrono24 ou encore The Rake, bénéficiant alors de leur trafic et donc d’une notoriété moyennant une commission.

Et les réseaux sociaux dans tout cela ?

Bien longtemps considérés comme une futilité, Instagram et Facebook sont devenus en quelques années une véritable force, générateur de trafic et démultiplicateur de ventes pour bien des industries. L’horlogerie et la joaillerie n’y sont pas exemptes. En effet, avec l’arrivée en France de l’Instagram shopping en mars dernier, le consommateur passe désormais du j’aime au panier et ce depuis son canapé. Pour les points de vente dont la stratégie digitale est un tant soit peu avancée, cela permet à leurs clients, mais également aux followers qui suivent leur compte Instagram, de pouvoir acheter directement sans se déplacer. Ce levier supplémentaire offre la possibilité d’une mise en avant du stock normalement exclusivement disponible à l’achat en boutique. Il en va de même pour Facebook puisque les deux réseaux sociaux sont liés et interagissent simultanément dans la mesure où ils sont correctement programmés.

Cette digitalisation est donc complexe en fonction des besoins de chacun mais absolument nécessaire à tout point de vente qui souhaite subsister dans cette nouvelle ère.

Eleonor Picciotto

Octipas