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FILIÈRE HORLOGERIE-BIJOUTERIE-JOAILLERIE : UN BILAN 2021 REMARQUABLE SELON FRANCÉCLAT

FILIÈRE HORLOGERIE-BIJOUTERIE-JOAILLERIE : UN BILAN 2021 REMARQUABLE SELON FRANCÉCLAT

Les chiffres clés de l’année écoulée délivrés mi-mars par Francéclat font apparaître d’excellentes performances pour l’ensemble de la filière horlogerie-bijouterie-joaillerie, effaçant même les effets négatifs de la crise sanitaire qui ont marqué 2020. Explications au regard du périmètre de l’étude.

« La performance de la filière française de l’horlogerie-bijouterie en 2021 est remarquable et restera dans les annales » annonce Francéclat en introduction de son bilan de l’année écoulée. L’organisme professionnel met en avant une « dynamique nourrie tant par le marché français que par la traction de certains marchés à l’international, en particulier le marché chinois ». Succédant à une année 2020 affectée par les effets de la crise du covid, 2021 enregistre, selon Francéclat, une envolée de la production de bijoux, une belle croissance des ventes en France et une hausse de la contribution de la filière dans la balance commerciale nationale. Face à l’atypicité des résultats en 2020, l’organisme a pris le parti de rappeler les données de l’année 2019, sans covid, pour établir, sur des bases pertinentes et raisonnables, les évolutions d’activités de la filière et ainsi appréhender plus justement la santé du secteur. On notera aussi que ce nouveau bilan annuel, dévoilé mi-mars, a été réalisé, en ce qui concerne les chiffres de ventes, sur des bases un peu différentes de celles des autres années.

Un marché français porteur

Une chose est sûre : le marché hexagonal des bijoux et des montres a bénéficié d’arbitrages favorables de la part des ménages qui, du fait de la crise sanitaire, ont économisé malgré eux sur les vacances lointaines, les restaurants et les autres sorties. Cette clientèle a même réussi, selon Francéclat, à compenser le faible volume d’achats des touristes étrangers, bien moins nombreux qu’à l’accoutumé. Le bilan publié fait ainsi ressortir une progression du marché de 2 % par rapport à 2019, et, accessoirement, de 21 % par rapport à 2020. La tendance a été particulièrement favorable aux commerces de centre-ville qui ont vu leur activité augmenter de 10 % par rapport à 2019. De même les spécialistes montres, les grandes surfaces et les discounters affichent des ventes plus élevées en 2021 qu’en 2019, avec des hausses respectives de 4 %, 3 % et même 14 %. En revanche les commerces de centre-commercial et surtout les grands magasins n’ont pas retrouvé leurs niveaux d’activité de 2019. En témoigne leur recul, respectivement de 1 % et surtout 40 % pour les grands magasins qui ont sévèrement souffert de l’absence de clientèle étrangère. Quant à la vente à distance, elle a explosé en 2021 avec un bond de 23 % par rapport à 2020.

Une balance commerciale toujours excédentaire

Concernant les exportations de la filière, elles se sont élevées l’an dernier, selon Francéclat, à 7,5 milliards d’euros, dont 2,14 milliards en horlogerie et 5,32 milliards en bijouterie- joaillerie. En forte hausse bien sûr par rapport à 2020, elles sont en recul par rapport à 2019, de 23 % en horlogerie et de 29 % en bijouterie-joaillerie. Alors que la Suisse et l’Italie ont été les principaux pays destinataires, Francéclat pointe le fort impact du Brexit sur les échanges avec le Royaume-Uni : les anticipations de problèmes de flux ont gonflé les chiffres de 2019, accentuant ainsi le repli enregistré en 2021. A l’inverse, certains marchés internationaux ont tiré vers le haut les exportations françaises. En 2021, la France a représenté un quart des importations chinoises de bijoux précieux, à 1,2 milliards d’euros. Alors que le poids du Royaume-Uni dans les exportations de bijouterie- joaillerie-orfévrerie a reculé de 20 % à 4 % entre 2019 et 2021, celui de la Chine a simultanément progressé de 2 % à 7 %.

Une production de bijoux qui s’envole

Dans ce contexte, la production française d’horlogerie-bijouterie-joaillerie s’est élevée en 2021 à 3,9 milliards d’euros HT, grimpant de 38 % par rapport à 2020 et même de 32 % par rapport à 2019. Cette augmentation est principalement assurée par le secteur de la bijouterie- joaillerie en métal précieux dont la production a atteint 3,2 milliards d’euros, en hausse de 40 % par rapport à 2019… soit un quasi- doublement par rapport à 2016. Plus modestement, la production de la bijouterie fantaisie a crû de 11 % par rapport à 2019, pour s’élever à 346 millions. Au global, la production du secteur bijouterie-joaillerie s’est donc élevée à 3,5 millions d’euros, dont 56 % pour l’export (contre 53 % en 2018 et 50% en 2015). Coté horlogerie, les évolutions sont plus modérées. Evaluée à 341 millions, la production progresse certes de 26 % par rapport à 2020 mais recule de 2 % par rapport à 2019, avec un niveau d’exportation de 80 % (82 % en 2018 et 2015). Dans ce contexte, Francéclat annonce une progression des effectifs en bijouterie-joaillerie de 6 % par rapport à 2019, à 9 850 personnes, mais un recul de 2 % en horlogerie, à 2 840 personnes. C.N.

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