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Sous-traitance, fabrication en rang 1 pour les grands comptes, partenariat avec certaines enseignes ou sous-traitants. TGN 409 contribue à faire du groupe Kogolo un acteur majeur de la joaillerie française en développant sa capacité de fabrication. Entretien avec son dirigeant Jean Danielian.
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Quels sont vos principaux axes de travail pour cette année 2023 ?

Jean Danielian : Nous allons en premier lieu pousser la commercialisation B to B de nos collections en nous appuyant sur notre catalogue de bijoux en ligne. Nous avons encore besoin de le faire connaître auprès des professionnels qui n’ont pas le réflexe du digital, mais ce n’est qu’une question de temps car les démarches entreprises par mon équipe web se révèlent maintenant très efficaces. Nous recevons presque tous les jours des demandes d’accès et avons régulièrement des commandes via notre site www.tgn409.fr

L’OHB : Quel est le profil des personnes intéressées ?

J. Danielian : Ce sont majoritairement les sites revendeurs qui nous contactent. C’est logique puisqu’ils sont déjà familiers de la mécanique internet. Nous avons également des bijouteries traditionnelles qui apprécient le côté pratique de notre offre.

L’OHB : Pour quels types d’intervention êtes-vous sollicité ?

J. Danielian : C’est varié. Il y a les distributeurs de bijoux fantaisie ou 9 k qui aspirent à augmenter leur panier moyen et viennent chercher chez nous des entrées de gamme en or 18 k et diamants. Il y a aussi ceux qui sont déjà dans une gamme supérieure mais qui voudraient proposer du made in France. Nous avons aussi des clients qui possèdent des univers très marqués et qui s’appuient sur notre organisation pour augmenter leur potentiel, et d’autres encore avec pour chacun un profil bien spécifique.

L’OHB : Êtes-vous le fournisseur exclusif de certains sites ?

J. Danielian : Non, pour l’instant on vient chez TGN pour faire du picking. Certains modèles sont spécialement créés pour nos clients : style, poids maximum, positionnement sur le marché, autant de critères que nous prenons en considération. Et d’autres sont choisis dans le panel existant. Si certaines conditions sont remplies, nous proposons une exclusivité en retirant ces modèles de notre catalogue.

L’OHB : Tout se fait en ligne ?

J. Danielian : Les premiers échanges oui. Mais il y a souvent une rencontre physique qui se fait ensuite chez nous ou chez le client. C’est drôle d’ailleurs de découvrir l’envers du décor des sociétés d’e-commerce.

L’OHB : Les détaillants ne sont-ils pas inquiets de cette montée en puissance de la vente en ligne ?

J. Danielian : Tout le monde s’inquiète de ce que fait le voisin, mais certains détaillants ont déjà pris le pli d’internet.

L’OHB : Mais les charges des bijouteries ne sont pas les mêmes ?

J. Danielian : En effet, elles sont inférieures. On se plaît à penser que c’est toujours plus facile pour la vente en ligne. Je connais le monde de l’e-commerce un peu mieux maintenant et je peux vous assurer que pour émerger dans cette concurrence folle, il faut y mettre plusieurs fois le prix d’une boutique. Et malgré cela personne n’est sûr de pouvoir y arriver, et encore moins d’être encore présent sur le marché dans cinq ans. La grande différence entre la boutique physique et la boutique virtuelle est que le rayonnement d’internet est plus vaste sur un plan géographique. Mais tellement plus compliqué en même temps ! Des milliers de tentatives ont été faites sans succès. Il a été dépensé des sommes colossales pour ne rien donner au final. Attention donc aux idées reçues ! De toute façon on ne peut pas aller contre l’évolution, alors autant s’en inspirer.

L’OHB : Mais vous n’aidez pas les bijouteries à faire face à la concurrence internet…

J. Danielian : Au contraire. Notre modèle est une transition possible entre le passé et le futur. Notre potentiel est mis à la disposition de chacun. Nous proposons un système qui permet de fabriquer dans un temps record sans avoir à immobiliser des fonds, avec une réalisation 100 % française et des coefficients ultra-modérés.

L’OHB : Quel bilan tirez-vous de votre expérience en ligne pour le B to B ?

J. Danielian : Très simple. C’est un concept absolument génial qui a plus d’avantages que de contraintes. Mais au-delà de l’offre qui doit être novatrice et de qualité, la clef du succès réside dans le référencement naturel et la communication auprès des bijoutiers pour que chacun d’entre eux comprenne bien l’interdépendance et la complémentarité des deux métiers.

L’OHB : À côté d’internet, quelles sont les autres évolutions à attendre de TGN ?

J. Danielian : Nous travaillons à maîtriser toute la chaîne de fabrication et à la proposer en sous-traitance. Le marché nous tend les bras avec un très fort besoin de capacités. Je suis donc en train de développer le groupe KOGOLO et ses différents ateliers sur un modèle inédit.

L’OHB : Ne craignez-vous pas les problèmes de recrutement ?

J. Danielian : Le problème existe, personne ne peut le nier. Mais par le biais d’un rapprochement avec des ateliers qui sont des partenaires de longue date, nous constituons un pôle de fabrication déjà complet et bien fourni en termes d’ouvriers qualifiés.

L’OHB : C’est-à-dire ? Vous unissez plusieurs ateliers au sein d’une seule société ?

J. Danielian : Pas exactement. Le modèle que nous avons élaboré consiste à proposer une prestation de rang 1 composée de tous les corps de métiers. Conception 3D, fonte, joaillerie et sertissage. Nous sommes en discussion pour intégrer un usineur, et pas des moindres. Notre offre serait donc constituée de cinq entreprises déjà fortement équipées en outillage et en technologies diverses et de presque 100 salariés. Notre point de départ est donc supérieur à certaines grandes entreprises.

L’OHB : N’est-ce pas risqué ? Ne craignez-vous pas de contrarier vos clients actuels voire de les perdre ?

J. Danielian : Le risque existe. Mais il sera plus facile pour nous de remplir nos carnets de commandes dans un domaine que nous maîtrisons, que pour eux de se priver de nos services. C’est la raison pour laquelle je viens de créer une deuxième entité de sertissage afin de proposer la plus grande capacité de France. Le but est de continuer d’assurer la production de ceux qui nous ont permis d’exister, sans pour autant nous couper de nos ambitions. Je ne connais pas d’intention plus honnête que la nôtre. À chacun maintenant d’en comprendre la teneur et d’en faire bon usage, si tel est leur choix.

L’OHB : Il faut que votre démarche soit comprise et acceptée…

J. Danielian : Ma réputation me précède. Je reste fidèle à mes clients, mais je ne suis pas maître de leurs réactions.

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