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Les techniques du polissage et du sertissage offrent au professionnel, l’opportunité de booster son expertise, son approche du métier de bijoutier-joaillier et la qualité de son service.

Polissage : une technique à (re) découvrir

« Le polissage est un peu délaissé car il est perçu comme le métier le plus salissant de la profession. Certains considèrent aussi que l’acte de polir est relativement simple. C’est complètement faux bien sûr ! » lance Marie Chabrol, ex polisseuse, enseignante à l’Institut de Bijouterie de Saumur à Saumur (49). Pour la formatrice, le polissage est extrêmement technique d’autant qu’il doit souvent atteindre des zones inaccessibles. « C’est le cas, par exemple, lorsqu’on polit un collier de haute joaillerie » poursuit-elle. Le polissage, qui consiste à retirer des matières les marques de fabrication et à donner un maximum d’éclat au bijou, intervient à chaque étape de la création. « Le polisseur est le seul technicien à pouvoir suivre les différents stades de fabrication du bijou. Il travaille donc avec tous les corps de métier de la bijouterie- joaillerie. C’est très gratifiant » constate Marie Chabrol. Pour autant, le polissage ne fait pas partie des formations les plus demandées. « Il souffre de certaines idées reçues. C’est dommage car le secteur HBJO recherche, constamment, des polisseurs de tout niveau » observe l’enseignante. « Apprentis, responsables, dirigeants, employés… Tout le monde peut se former au polissage et offrir une vraie plus-value à son magasin ou à son atelier ! » indique- t-elle. Côté formations, l’Institut de Bijouterie de Saumur axe d’ailleurs ses cours sur la pratique. « Le stagiaire avance progressivement. Nous commençons par travailler une simple pièce en métal pour terminer en fin de cursus par un modèle de joaillerie très compliqué » souligne Marie Chabrol.

Sertissage : le bon élève

Le sertissage, étape qui consiste à fixer les pierres sur un bijou, est également une étape phare du processus de création. « Une formation en sertissage permet au professionnel d’être davantage autonome et de ne plus avoir recours à un atelier de sertissage lorsqu’il en a besoin. Cela peut être aussi, pour le bijoutier-joaillier, le moyen de mieux connaître ce dont le sertisseur a besoin pour réaliser un travail de qualité » argumente Bruno Roch, responsable communication à l’Institut de bijouterie du Florimont à Ingersheim (68). Un message apparemment entendu puisque l’établissement alsacien, qui propose des formations de sertissage depuis un an, voit son nombre de demandes de stages en constante augmentation. « Nous préparons les candidats aux diplômes d’État mais nous offrons également la possibilité de suivre des modules d’initiation ou de perfectionnement » poursuit Bruno Roch. « Artisans confirmés, jeunes diplômés, personnes en reconversion professionnelle… Les profils de nos stagiaires sont multiples » complète le responsable. Dans ce cadre, l’Institut de bijouterie du Florimont privilégie les formations personnalisées et personnalisables d’une semaine à plusieurs mois selon l’objectif souhaité par le stagiaire. « Nous élaborons avec lui, les modules d’enseignement nécessaire d’après ses capacités et son niveau de départ » rappelle Bruno Roch. Il est vrai que, comme pour le polissage, une formation en sertissage est un atout dans le domaine du recrutement. « La maîtrise de cette technique n’est pas si courante. Un bon sertisseur est toujours recherché par les ateliers de bijouterie qui désirent de plus en plus maîtriser toutes les étapes de création du bijou » constate Bruno Roch. S.E.