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Spécialiste des métaux précieux, la SAAMP travaille l’or qui est extrait des mines et obtenu selon des méthodes rigoureusement respectueuses de l’environnement et éthiques. Le circuit suit un processus très spécialisé et avec des contraintes très fortes. Explications sur ces activités situées très en amont.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : La chair des dieux, un documentaire consacré à l’orpaillage en Guyane et réalisé par Raphaël Griffon, un joaillier Nantais, vient de sortir. Pourquoi la Saamp en est-elle partenaire ?

SAAMP : La majorité de l’or utilisé dans le secteur HBJO provient à 90 % du recyclage, les 10 % restants sont fournis par l’extraction. Comme beaucoup, la Saamp recycle l’or, mais pour cet or nouvellement extrait elle achète aussi directement auprès d’exploitations minières en Guyane. Dans ce cadre, elle travaille avec des exploitations plus ou moins grandes et toujours respectueuses de l’environnement et des lois françaises.

Tout cela pour dire que nous avons été intéressés par le projet de Raphaël Griffon d’enquêter sur l’or en Guyane et de présenter, d’un côté, les activités illégales des orpailleurs clandestins et, de l’autre, les mines officielles autorisées par l’État français. Nous lui avons donc facilité l’accès à nos partenaires locaux pour pouvoir filmer et réaliser ses interviews. Son film touchera autant les professionnels que les clients qui s’intéressent de plus en plus à l’origine des matières.

L’OHB : Comment travaillent les exploitations minières qui sont vos partenaires ?

SAAMP : Comme je l’ai dit, la Saamp ne travaille qu’avec des exploitations légales, respectueuses de l’environnement et produisant des quantités raisonnables comprises entre 5 et 30 kg d’or par mois. En Guyane, leur activité doit, au préalable, avoir été autorisées par l’État et elle doit respecter un certain cahier des charges. L’objectif est de les orienter vers la reprise d’exploitation d’anciens sites qui ont été abandonnés sans aucun souci de l’environnement.

En relançant l’activité de ces emplacements, les exploitants s’engagent à utiliser des méthodes respectueuses de l’environnement et, à la fin de leur contrat, à refaire le terrassement, dépolluer, revégétaliser les lieux…

L’extraction est souvent décriée mais, d’une part, elle est indispensable pour satisfaire les demandes d’or et, d’autre part, quand elle est pratiquée selon certaines normes, elle n’est pas forcément plus polluante que le recyclage qui utilise des traitements chimiques lourds. Enfin, il s’agit d’une activité économique parfois importante localement car elle en fait vivre une partie de la population.

L’OHB : Quelles sont les prestations de la Saamp auprès de ces exploitations ?

SAAMP : Le minerai qui sort d’une mine a besoin d’être affiné / demercurisé pour être ensuite exploité. Nous fournissons ce service d’affinage à l’exploitant directement à Cayenne car nous disposons de la seule unité de traitement autorisée dans ce département.

Une fois l’or dépollué et sans mercure, il peut ensuite être vendu sur le marché et notamment à la Saamp. Cet or pourra, selon la demande des clients et du marché, être travaillé sur une ligne de production spécifique dans notre usine en France pour proposer à nos clients de la grenaille pour fonte, des fils, des plaques, des tubes…

L’OHB : Cet or est-il éthique ?

SAAMP : Nous connaissons les méthodes d’exploitations de nos fournisseurs et nous avons développé des lignes de traitement (affinage, fontes, fabrication) spécifique pour l’or éthique. Avec un process parfaitement transparent, nous sommes donc en mesure de proposer des produits avec de l’or tracé et éthique.

C’est d’ailleurs avec le minerai d’une mine guyanaise que nous avons fait nos premiers pas dans l’or éthique il y a une dizaine d’années à la demande d’un très gros client. Et aujourd’hui nous continuons à l’approvisionner. Certaines grandes maisons se fournissent aussi chez nous avec une demande d’or de Guyane d’une mine spécifique qui a été auditée et validée par le donneur d’ordres.

L’OHB : Mais que veut dire or éthique ?

SAAMP : L’or éthique correspond au fait de n’avoir comme fournisseur que des mines légales, contrôlées régulièrement par l’état pour les règles de protection de l’environnement et protection des salariés au travail. Ces mines sont aussi régulièrement auditées par des organismes indépendants avec des listes de contrôle incluant le respect des droits de l’homme et bien évidemment aucun lien avec le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme.

L’OHB : Comment a évolué votre clientèle pour cet or ?

SAAMP : On sent qu’il y a un intérêt, certaines maisons se renseignent. Mais pour l’instant le marché est encore petit en France.

L’OHB : Comment valorisez-vous ce circuit éthique Êtes-vous labellisé Fairmined ?

SAAMP : La Saamp a reçu le label RJC CoC, garant des bonnes pratiques environnementales, sociales et éthiques tout au long de la chaîne, ainsi que le label OFG (Origine France Garanti). Les labels Fairmined et Fairetrade nous sont ouverts par le simple fait que nous avons le label RJC CoC et moyennant un audit très comparable mais pour aller dans cette direction, il faudrait avoir des acheteurs de cet or et ce n’est, pour le moment, absolument pas le cas . C.N.

Tél. +33 (0) 1 44 61 80 32
www.saamp.eu
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