Page 69 - N47-Janvier-Février 2018
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Au terme d’un concours lancé par le Comité Francéclat
auprès de designers free lance et d’étudiants en art et
design, des pièces étonnantes ont été dévoilées. Leur com-
plexité, qui a déjà fait le tour de la toile, s’observe dans les
formes, les effets de texture, les reliefs, dans la souplesse
des maillons ou encore la mobilité des pièces en rotation
à l’intérieur d’une structure. Ces bijoux, irréalisables par la
seule main de l’homme, ont été faits en une seule pièce et
sans assemblage ultérieur. Il s’agit d’une première tout à
fait stupéfiante. Leur présentation à Paris auprès d’un public
de professionnels et de journalistes triés sur le volet était
un événement attendu depuis longtemps.
Si la fabrication additive se pratique dans les domaines
mécanique, aéronautique, spatial, médical et de la construc-
tion (des immeubles, sic !), il a fallu attendre la mise au
point de machines spéciales pour travailler la poudre de
métaux précieux, ceux-ci présentant des spécificités bien
particulières. Le CETEHOR a mené de nombreux travaux de
recherche pour arriver à produire les pièces présentées,
dans une qualité joaillière permettant de les commercia-
liser. Les machines sont encore peu accessibles pour le
bijoutier ou le particulier, elles coûtent environ 200 000 €
pièce. De plus, l’apport initial en poudre d’or est important
pour réaliser la moindre pièce. Donc la fabrication additive
n’est pas adaptée aux séries mais aux pièces uniques,
car elle mobilise un budget conséquent. Pour le moment
du moins.
A la question « Quel est le prochain business model de
la joaillerie ? », la réponse est certainement la fabrication
additive.n I.H.
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