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des détaillants

- nov / déc 2014 67

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Laurent, vous avez deux boutiques et dans chacune d’elles, il y a un horlo-ger diplômé, quel est leur quotidien ? L

aurent Guigo : Regardez par vous-même le programme de cette semaine. Changements de pile, mise à taille de bagues, petite chaîne en or à souder, gravure, net-toyage d’une montre de marque, voilà le quotidien. S’y ajoutent les imprévus, comme ce « petit sac » que vous voyez là. Ce sont des Parisiens qui chaque année nous apportent l’ensemble des travaux à réaliser sur leur montres et bijoux et pour lesquels ils ne trouvent pas de réparateur à

Paris qui accepte de le faire à des prix et délais raisonnables. Tout ceci sera fait dans la semaine, par contre, ces montres ici, dont les pannes restent à déterminer, cette horloge comtoise à restaurer,… ne pourront être réparées que dans un délai beaucoup plus long.

L’OHB : On dirait un inventaire à la Prévert. Comment expliquez-vous ce paradoxe entre l’abondance du tra-vail et les faibles capacités du secteur à réparer ?

L. Guigo : Aujourd’hui beaucoup d’enseignes vendent bijoux et montres sans être horloger, ni ne pos-

sèdent de matériel de réparation. Quand le client a besoin d’une répa-ration de montre, gravure ou soudure, il faut envoyer la pièce à une station technique, cela prend de quinze jours à un mois, plus les frais d’envoi, le prix de l’intervention est vite conséquent, pour ne pas dire prohibitif.

Regardez cette montre dont la trot-teuse est partie, elle a été achetée 90 € dans une grande enseigne. Deux jours après, la cliente est retournée sur le lieu d’achat où, avant toute inter-vention, on lui a demande 50 € rien que pour le devis.

Et que dire de certaines grandes marques où le prix du SAV est si élevé,

C’est ce que voudraient pouvoir dire nombre de clients qui après un périple épuisant trouve enfin une boutique où il y a un horloger réparateur compétent. Le métier commence à manquer de professionnels et pourtant le travail ne manque pas. Comment expliquer le paradoxe ? Une journée chez Laurent Guigo à Landivisiau nous fait découvrir la réalité du métier d’horloger-bijoutier aujourd’hui.

Laurent Guigo

Mon bijoutier est formidable, c’est un vrai pro !

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