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J oaillerie

76 - mai / juin 2013

A

lbert H., agressé trois fois envisage de quitter le métier !

Depuis 1996, Albert H. a été victime de trois attaques dont deux à domi-cile ! La dernière ayant été particu-lièrement violente, aujourd’hui il est en arrêt de travail, ne dort plus, et chaque fois qu’il descend dans son garage, il a la boule au ventre, ....

Cela fait 36 ans qu’Albert fait ce métier avec passion, mais mainte-nant la peur, le souvenir de la vio-lence des agressions l’emportent sur l’envie. De plus, il se sent bien seul

face à ses problèmes et n’a pas le sentiment d’être soutenu, par ses clients fabricants, ni par les assu-rances qui ne reconnaissent que les dommages physiques. Mais dans son cas, la violence psychologique a causé des dommages qui seront longs à réparer. Quant à ses agres-seurs, Albert H. les a identifiés par deux fois mais les preuves apportées n’ont pas été jugées suffisantes par les tribunaux et ses agresseurs cou-rent toujours. La question qui taraude Albert H. est : « si demain, je reprends le travail, quand vont-ils revenir chez moi ? »

Dans ces conditions, comment conti-nuer ce travail, comment être serein dans sa propre maison, quand par deux fois, les agresseurs sont entrés chez lui ?

Nous avons interrogé un assureur qui a bien voulu répondre à nos questions sur ce problème délicat : Monsieur Drahy du Cabinet Dufaud.

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Actuellement comment les VRP sont-ils couverts par une assurance en cas d’agression ?

G

érard Drahy : La plupart des VRP ne sont pas sala-riés. Dans ce cas, c’est à chacun d’eux de souscrire à titre individuel une assurance « Garantie Individuelle Agression » qui leur assure un capital en cas d’invalidité totale ou partielle et une somme for-faitaire pour la prise en charge de frais de psychologue. Si le VRP est salarié, une agression est considérée et indemnisée par la sécurité sociale comme un accident de travail et son employeur peut éventuellement souscrire pour lui l’assurance men-tionnée ci-dessus, mais il n’en a pas l’obligation.

L’OHB : Mais dans ce schéma, les assurances ne remboursent qu’une incapacité physique avérée, mais pas les dégâts psychologiques dont les séquelles peuvent être impor-tantes, voire durables.

G. Drahy : Certes, mais les systèmes d’assurances actuels ne peuvent régler que des dégâts matériels précis, et pour les personnes, des incapacités physiques mesurables. Par contre les faits psychologiques ne sont pas du ressort des assurances. C’est pourquoi nous conseillons aux

Cabinet Dufaud

La sécurité des VRP de la bijouterie est-elle « assurable » ?

Les VRP de la bijouterie peuvent être la cible d’agressions répétées, parfois très violentes. La question d’assurer leur sécurité revient fréquemment.

Que disent les assurances sur le sujet. Le cabinet Dufaud a accepté de répondre à nos questions.