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- mars / avril 2013 70

des détaillants

On a de moins en moins de professionnels dans le métier

« Certains s’installent dans le métier sans aucune qualification. On peut se déclarer horloger-bijoutier plus facilement que coiffeur où un diplôme professionnel est exigé. Ce sont de simples revendeurs, qui ne peuvent assurer aucun conseil ni service après vente. Pourquoi le syndicat HBJO, nos ministres, ne pro-tègent-ils pas cet aspect artisanal et professionnel du métier de bijou-tier ? »

Il ne faut pas mélanger les « genres »

« Un vrai bijoutier-horloger ne se contente pas de vendre, il assure le service après vente, les réparations, il pratique le meilleur conseil pos-sible et le plus honnête. Comment pourrait-il en être autrement ? Je n’ai pas 25000 clients qui passent chaque semaine devant ma bijou-terie, si mon service client n’est pas nickel, je n’ai aucune chance de fidéliser ma clientèle. C’est pour-quoi, il ne faut pas mélanger les genres. Un revendeur n’est pas un professionnel.

D’ailleurs, certains ne respectent même pas les règles, comme ceux des galeries commerciales qui pré-

sentent parfois des produits aux prix surgonflés, à 5000 € ou 7000 €, et pratiquent des soldes de fin novembre à février, pour finalement arriver, remise faite, au même prix que dans une boutique tradition-nelle du centre-ville. Vous trouvez ça normal ? »

Enfin, il faudrait une vraie marque « made in France »

« Celle qui apporterait aux clients la sécurité que le bijou vendu est réa-lisé en France. Les clients sont tou-chés quand je leur donne le nom des différents ateliers régionaux où sont réalisés les bijoux qu’ils achè-tent. C’est pourquoi, je travaille à faire évoluer ma boutique vers le

moyen-haut de gamme. Je recherche pour mes clients des pro-duits de très grande qualité et développe le travail à façon, la personnalisation des bijoux qui valo-rise notre savoir faire. Les clients sont chez nous en confiance. Le profes-sionnalisme du conseil et la sécurité du suivi éventuel les rassurent. Ce qui va ensemble et que ne pourra jamais faire un revendeur. J’aime bien quand les clients quit-tent la boutique avec un vrai sourire et nous disent « A bientôt ». Ça me conforte dans l’idée que j’ai de mon métier. » ■ M.T.

Bijouterie Aubertot 6, rue Voltaire à Longwy 03 82 23 24 92

Bijouterie Aubertot

C’est quoi un vrai bijoutier-horloger ?

Thierry Aubertot est dans l’horlogerie à Longwy depuis 50 ans. C’est un professionnel très amoureux de son métier, mais certaines pratiques le révoltent et « dévalorisent le métier ». Coup de gueule !