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L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Comment le développement d’une culture de la sécurité auprès des personnels en contact avec la clientèle peut-il réellement limiter les risques de vol et d’agression ? F

abrice Rousseau : Il existe deux facteurs importantsaujourd’hui. Avoir du personnel sensibilisé à la sécurité lors de l’accueil et la ges-tion du client, en respectant cer-taines consignes et procédures organisationnelles, est dissuasif pour un malfaiteur. Ce dernier repérera très vite la boutique où le personnel est formé et il préfèrera choisir une

cible plus facile. Ensuite, la forma-tion des employés à la conduite à tenir lors d’un vol, voire d’un bra-quage, permet d’éviter les situa-tions dramatiques, lors d’un face à face très tendu entre le personnel et le malfrat.

L’OHB : On entend parfois dire qu’un niveau de sécurité important peut nuire à la vente. Est-ce une réalité ou plutôt une appréhension? F. Rousseau : Les professionnels du commerce de l’or connaissent les risques liés à ce métier. Pouvoir l’exercer avec plus de sécurité ne peut que favoriser la vente. Un ven-deur qui peut travailler avec une grande tranquillité d’esprit, parce qu’il a acquis les bonnes attitudes lors de l’accueil et la gestion du client, les procédures utiles en cas de vol et les gestes à éviter en cas d’agression, sera au contraire plus performant. Et en plus, il aura un rôle dissuasif par rapport à un éven-tuel « visiteur-client » en repérage pour un braquage.

L’OHB : Quelle est la nature de vos interventions en matière de sécurité ? F. Rousseau : Notre logique de tra-vail est simple et pragmatique.

Notre objectif est de dissuader les malfrats de s’attaquer aux profes-sionnels de la fabrication, du trans-port et de la vente de bijoux, par la mise en place de mesures de sécu-rité adaptées.

Ensuite de former les personnels à la gestion d’un vol avec ou sans agression. De leur comportement face à ces protagonistes dépendra la suite des évènements. Des gens peuvent mourir à cause d’un geste maladroit, d’un mot malheureux ou d’un simple regard mal interprété. Il s’agit aussi de former aux tech-niques qui permettent d’affronter certaines situations pouvant dégé-nérer en conflits. Comme, par exemple, la récupération d’un objet volé par un client ; comment persuader ce dernier de le rendre sans « heurt » ? Les objectifs de nos formations peuvent se résumer par cette phrase : éviter les problèmes, en matière de sécurité, plutôt que les gérer. ■ M.T.

Fabrice ROUSSEAU TEMIS FORMATION 46, rue Marcel Grosménil 94800 VILLEJUIF Tél : 01.42.11.19.35 Mobile : 06.89.94.00.55 Mail : fabrice.rousseau@temis.fr Site Internet : www.temis-formation.fr

Temis formation

Un personnel formé à la sécurité est le complément nécessaire du coffre fort

A voir le nombre croissant des braquages, la sécurisation d’une bijouterie ne peut plus être considérée sous un angle strictement matériel : coffre, sas, etc. L’intégration du facteur humain au process de sécurité d’un magasin peut aussi limiter les risques de vol et d’agression. Fabrice Rousseau, spécialiste en sécurité chez Temis formation nous fait part de son expérience.

84 - nov / déc 2012

Fabrice ROUSSEAU