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des détaillants

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Pour vous, les « recettes » d’un com-merce prospère n’ont pas changé. D

enis Dotter : Non, pas fonda-mentalement. Il y a des véri-tés qui ne changent pas « ce sont la nécessaire proximité de la clientèle et la qualité de l’ac-cueil ». 75 % de mes clients font plus de 20 km pour venir acheter chez nous un objet qu’ils pourraient trou-ver à deux pas de chez eux. C’est un véritable honneur qu’ils me font, un gage d’estime merveilleux. Aussi

j’essaie de les en remercier par un accueil des plus chaleureux et un service très personnalisé.

L’OHB : Est-ce que vous pratiquez une politique particulière de prix pour séduire la clientèle de proximité ? D. Dotter : Non pas spécialement. Pour proposer des prix corrects, il faut se regrouper entre profession-nels. En ce qui me concerne, après avoir été « guildiste » j’ai opté pour un groupement à taille humaine les « Joaillers-Orfèvres ». Il regroupe 50

magasins, et nous sommes directe-ment décisionnaires de nos orienta-tions, sans avoir les problèmes de réactivité. De plus le coût de parti-cipation est dérisoire. Nous grou-pons nos achats, créons notre propre communication, bref, un ser-vice tout aussi personnalisé qu’avec nos clients…

Dans notre métier, la prise en compte du facteur humain dans notre relation à l’autre, qu’il soit client ou fournisseur, est primordiale.

Bijouterie Dotter

Un bijoutier de « super-proximité », ambassadeur Maubousssin

Implanté à Guebwiller en Alsace, au cœur d’une vallée qui a perdu beaucoup d’emplois, Denis Dotter, qui se définit lui même comme « un bijoutier de super-proximité », ne semble pas connaître la crise. Il vient de créer une boutique Mauboussin à Mulhouse où nous l’avons rencontré pour tenter de connaître les secrets de son optimisme.

Denis Dotter devant sa boutique Mauboussin à Mulhouse.

« Je n’ai pas de secrets de vente, j’ap-plique les leçons de commerce que mon père m’a apprises. La Bijouterie Dotter est une entreprise familiale qui existe depuis 1959. C’était au départ une boutique très modeste, que mes parents ont fait grandir petit à petit. Et tout ce que je sais du commerce aujourd’hui, quel que soit sa forme, je l’ai appris de mon père ».

Denis Dotter