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91 - mai / juin 2012

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Quelle est la transformation majeure observée dans les formations ? C

laude Barrier : Les premiers à être concernés par ce mou-vement d’actualisation des diplômes sont les CAP en bijouterie-joaillerie.

Le nouveau CAP se fait toujours en deux ans.

La première année est une année de formation générale aux métiers de la bijouterie dans leur ensemble. On y apprend les gestes communs à tous les métiers.

Le changement concerne surtout la deuxième année, qui mainte-nant, est une année de spécialisa-tion sur les arts et techniques de la bijouterie-joaillerie et à l’intérieur de

laquelle, les étudiants peuvent choisir leur spécialisation parmi les trois branches suivantes :

- option bijouterie-joaillerie / CAP (code N° 522-361) - option bijouterie-sertissage/ CAP (code N° 522-362) - option polissage-finition/ CAP (code N° 522-363)

Ce nouveau CAP est donc plus spé-cialisé sur un aspect de la bijouterie que dans l’ancienne formule mais les deux autres options peuvent être réalisées en VAE (valorisation des acquis et expériences) ou en candidat libre.

OHB : Est-ce qu’il y a du travail pour les jeunes diplômés issus de ces formations et avez-vous de nou-velles formations en vue ?

Claude Barrier : En 2010, les 250 diplômés, CAP-BMA et DMA confondus et pour la France entière ont tous trouvé du travail. Les jeunes sont très attirés par l’horlogerie. C’est en plus un domaine très inno-vant. Les horloges traditionnelles du début de siècle ont été suivies des horloges à quartz et aujourd’hui les pièces de grand standing ont des mouvements à complications. Il nous faudra des jeunes capables de réfléchir à ce qu’ont fait leurs anciens et de maîtriser les tech-niques de chaque époque pour pouvoir restaurer toute sorte d’hor-

FNHBJO

Du mouvement dans les formations en bijouterie.

Depuis 2010, un mouvement de réactualisation de certains diplômes en bijouterie - joaillerie se dessine et devrait s’étendre à l’ensemble de la filière dans les prochains temps. Claude Barrier, Président de la 13ème CPC* ( Arts appliqués) et responsable de la Formation horlogère au sein de la FNHBJO fait le point sur le sujet.

La pendule d’Alexandre III restaurée

Une horloge à sphère mouvante et complica-tions coperniciennes avait été offerte au Tsar Alexandre III.

Cette pièce prestigieuse, unique au monde, dépo-sée au Kunstkamera Muséum de Saint-Pétersbourg et qui ne fonctionnait plus depuis très longtemps a finalement été remise en état grâce au savoir-faire suisse et franc-comtois. Il aura fallu trois années et 5000 heures d’un travail d’orfèvre aux étudiants du Centre professionnel de Porrentruy en Suisse et du Lycée de Morteau (France) pour mener à bien ce projet titanesque.

Restauration d’une horloge très complexe

loge. La restauration, réussie in extremis, de la pendule offerte au tsar Alexandre III est le parfait exemple de notre besoin d’un niveau élevé de qualification dans nos cursus de formation.

C’est pourquoi nous recherchons à mettre en place un niveau licence (niv1 à 240 ects*) dans les métiers d’art pour former cette main-d’oeuvre hautement qualifiée, por-teuse d’un savoir faire ancestral qui pourra être utile à l’horlogerie fran-çaise et à l’Europe entière. ■ M.T. * CPC : Commission Professionnelle Consultative qui met en place les nou-veaux diplômes et rénovent les anciens.

* ects : european credit transfert system (crédits de formation qui en Europe donnent la hauteur d’un diplôme)

Contact :

Claude Barrier 01 45 57 65 06 cbarrier78@aol.com