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104 - sept / oct 2011

- 5 % sont créateurs d’entreprises sans formation complémentaire (sauf le stage obligatoire pour obte-nir le statut d’artisan après inscrip-tion à la Chambre des Métiers), - 5 % travaillent dans le secteur semi-industriel et font essentielle-ment du montage et de la produc-tion,

- 10 %  continue à se spécialiser par le biais de la formation CRE’ART (Création à la Reprise d’Entreprises Artisanales) sur une période de quatre mois pour formaliser un projet de création ou de reprise dans le secteur de la bijouterie ou l’orfèvrerie.

L’OHB : En 2008, trois de vos élèves ont montré beaucoup de talent. Au concours des jeunes créateurs « Bijoux d’enfance » organisé par le Pôle bijoux de Baccarat, ils ont gagné chacun un prix. Comment faites-vous pour repérer la créati-vité chez vos candidats ?

Ecole Tané : Le talent, la créativité

professeurs passionnés qui ont à cœur de transmettre à leurs élèves les éléments nécessaires au proces-sus créatif. Notre CAP se fait en deux ans. Toute la deuxième année est consacrée à acquérir une spé-cialité et précisément, à la création de pièces, de l’idée jusqu’à sa fabrication complète. C’est un apprentissage long : 1800 à 2000 heures d’atelier pour apprendre à la fois, des techniques tradition-nelles de fabrication et la maîtrise de quelques procédés modernes comme la DAO* ou CAO* pour le dessin des pièces. C’est pourquoi aussi, le CAP de l’Ecole Tané est reconnu de niveau « brevet des métiers d’art technique ».

L’OHB : Si aucune « prédisposition » au métier ne peut être repérée, comment sélectionnez-vous vos candidats ?

Ecole Tané : Comme beaucoup de métiers, sur une motivation sans faille. D’abord, à se former, la for-

mation est longue et difficile, et ensuite, à vouloir exercer ce métier. Nous recherchons cette détermina-tion dès le premier contact télépho-nique pour une simple demande de renseignements.

D’ailleurs, nos adultes viennent de tous les milieux socio-professionnels : cuisinier, fleuriste, ouvrier métallur-giste, etc, et peuvent se retrouver à travailler demain chez Cartier grâce à leur seule motivation.

La seule chose que j’aimerais pou-voir changer est d’avoir plus de garçons, et cela, malgré que les filles que nous recrutons soient for-midables. Cette tendance à la féminisation est renforcée par la faiblesse des salaires par rapport aux qualifications requises des gar-çons débutants dans la profession.

L’OHB : Enfin pour conclure, dites-nous si vous avez prévu quelques événements pour fêter vos 10 ans ? Ecole Tané : Oui bien sûr, mais nous n’avons pas encore de programme vraiment établi. Nous avons en projet de rassembler les 10 promo-tions de stagiaires formés dans notre école, les partenaires, parrains et maîtres de stage.

Des visites, démonstrations, confé-rences, débats... sont prévus ainsi que la présentation des pièces de création, gouachés, dessins tech-niques, dossiers de création... d’an-ciens stagiaires et créateurs d’en-treprise qui, à cette occasion, auront en commun, le bonheur de présenter le savoir-faire d’un métier qu’ils aiment. ■ M.T.

* DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) * CAO (Conception [des pièces] Assistée par Ordinateur)