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Devant la multiplicité des braquages de bijouteries, la sécurisation de la zone d’accueil chez les détaillants devient une tendance lourde, renforcée par la demande des assureurs et plébiscitée par les clients. Interview de Jocelyne Benisri, directrice Communication & Marketing Opérationnel de la société Gunnebo France.

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Est-ce que vous percevez réellement de la part des bijoutiers une demande plus importante de sécurisation de la zone d’accueil ?
Jocelyne Benisri :
Aujourd’hui, la demande d’une sécurité renforcée vient des bijoutiers et des clients. Les premiers, ne perçoivent plus la présence d’un SAS à l’entrée des boutiques comme un frein à l’accueil et les seconds apprécient le sentiment de sécurité que procure le filtrage des entrants. On reproduit actuellement en bijouterie ce qui s’est passé il y a quinze ans dans la banque, car aujourd’hui le risque s’est déplacé et ce sont les bijoutiers qui sont visés.

L’OHB : Comment un SAS de sécurité peut-il avoir un effet vraiment dissuasif ?
J. Benisri :
Un sas gère entre autre, l’unicité de passage à l’entrée du magasin. Il est donc impossible d’entrer à plusieurs personnes, ni même en étant cagoulé ou casqué, car la seconde porte ne s’ouvrira pas. De plus, si le Sas est équipé d’une caméra de vidéosurveillance, le voleur comprend qu’il est filmé et qu’une trace de son passage sera conservée. L’idée est de faire comprendre à d’éventuels braqueurs que l’endroit ne va pas être « braquable » facilement et rapidement. S’ils sont déterminés à faire un « casse » ils vont choisir une boutique moins bien protégée. Prévenir le risque par la présence d’un élément de sécurité éprouvé a toujours un effet dissuasif.

L’OHB : Pouvez-vous donner à nos lecteurs l’indication du coût d’un SAS de sécurité.
J. Benisri :
Les prix se situent entre 7000 € et 30000 €, installation comprise selon la nature de l’équipement et de l’intervention. Mais le plus important n’est pas tant la somme qu’on peut investir dans un système de sécurité, que de trouver l’adéquation entre le système de protection et la problématique sécuritaire du commerçant. Par exemples : Si la crainte principale est celle d’une attaque boutique fermée alors que les bijoux sont au coffre, la priorité sera de détecter l’effraction et de prévenir un PC de surveillance. L’électronique est alors un élément de sécurité très accessible financièrement mais qui n’empêche pas l’effraction, là l’effet retardateur sera assuré par le coffre-fort. Si au contraire la crainte est plus une attaque de jour alors que clients et personnels sont à l’intérieur du magasin et les bijoux en vitrine, il faut dans ce cas absolument retarder, voir empêcher l’intrusion. Un SAS est alors le meilleur et le premier moyen pour retarder l’entrée des malfaiteurs tout en laissant la possibilité de prévenir les forces de police.

L’OHB : En fait, il n’y a pas de système de sécurité universel, tout dépend du risque potentiel lié à l’emplacement, la nature du commerce et des problématiques sécuritaires.
J. Benisri :
Absolument, on ne propose pas les mêmes solutions selon la nature des bijoux à protéger, la surface de la boutique, sa situation géographique… C’est pourquoi, Gunnebo, analyse chaque configuration avec soin et conçoit une solution de sécurité adaptée à chacune d’elle.

www.gunnebo.fr