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Un voyage au cœur des mines avec la première conférence « Tour du monde des pierres précieuses : de la mine au bijou ».

La salle était comble pour la première conférence de ce nouveau cycle initié par l’ING.. Pour l’occasion, l’Institut avait invité un gemmologue de renom, Patrick Voillot, qui sillonne depuis plus de 20 ans toutes les mines de pierres précieuses. La conférence commence plutôt « confortablement » dans la mine de diamants sud-africaine qui a donné le Cullinan et d’autres pierres de légendes. Celle-ci est depuis longtemps mécanisée, et la circulation y est facile dans ses 300 kms de vastes galeries.

Avec les pierres de couleur, on pénètre dans un autre monde : celui des petits gisements, très nombreux, plus rudimentaires. « Relisez La Vallée des Rubis de Kessel, c’est encore un peu ça » affirme P. Voillot au sujet de la célèbre mine birmane de Mogok. L’exploitation des pierres de couleur est un monde artisanal, toute la population y participe. A Bornéo, riche en diamants de couleur de belle qualité, les habitants tentent leur chance en tamisant les alluvions, ce qui ne demande pas une grande expertise technique, contrairement à la mine.

A l’opposé, les saphirs du Cachemire, perchés à 5 000 mètres d’altitude sont quasiment inatteignables. P. Voillot raconte son aventure « à la Tintin » pour escalader à pieds 150 kms de pistes glacées entre 3 500 et 5 000 mètres, échappant de peu à la police indienne qui lui en refusait l’accès. Ici, les mineurs ne reculent pas devant le dynamitage artisanal dangereux et les conditions de vie très précaires, car le Graal est peut-être au bout. Le commerce des pierres de couleur s’organise selon toutes sortes de schémas, toujours en filières complexes d’intermédiaires mais à la base, il y a toujours l’homme, celui qui a trouvé la pierre.

A Mogok, fermé aux étrangers, seuls les locaux peuvent organiser le commerce des gemmes qui suit une chaîne bien précise d’entremetteurs birmans ou étrangers. En Thaïlande, le marché est très ouvert, l’origine des pierres incontrôlable. Au Pakistan ou au Brésil en revanche, la négociation est très personnelle, elle peut prendre toute une nuit, la confiance est déterminante.

P. Voillot achève sa conférence en faisant le tour du monde des centres de taille bien connus, et rappelle que si New York reste un lieu très prisé, c’est aussi parce que la vente de diamants sur Internet est un business considérable. En 2012, Blue Nile, acteur majeur de la vente de diamants sur Internet, a réalisé 350 millions de chiffre d’affaires sur son site.

« A la poursuite des Pierres Précieuses » Patrick Voillot a réalisé 22 films sur ses voyages, disponibles sur son site www.patrickvoillot.com