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Le département Études du journal Les Échos a réalisé un bilan approfondi sur l’évolution et les perspectives du marché de la Haute-Horlogerie.

La croissance a nettement ralenti dans un contexte économique dégradé et de tassement du marché chinois, renforcé par les lois anti-corruption qui ont porté un net coup d’arrêt aux exportations horlogères suisses. Chiffres 2013 : total monde +1,9 %, Chine -12,5%. Juste un coup de semonce, disent certains experts de la Chine, qui ne voient pas là une tendance définitive. Les fondamentaux de la profession restent bons sur le haut-de-gamme, comme les derniers chiffres de Francéclat (UFBJOP) l’ont également montré.

Tensions sur le marché de l’approvisionnement
Sur le long terme, la forte croissance du secteur crée inévitablement des tensions sur le marché de l’approvisionnement en amont de la filière, renforcées par la stratégie de phasing out du groupe Swatch dans le domaine des mouvements et des assortiments et le durcissement du label Swiss Made, notamment dans le domaine de l’habillage. Afin de sécuriser les volumes et d’asseoir leur légitimité horlogère, les maisons investissent donc massivement dans l’outil de production (43 % des investissements de Richemont au S1 2014), le rachat de sous-traitants (prise de contrôle de Joseph Erard par Hermès en 2013, de VVSA et des Cadraniers de Genève par Richemont, de Leman Cadrans par LVMH en 2012) et les capacités de production (inauguration du site TAG Heuer de Chevenez fin 2013).

Tendance vers une distribution ultra sélective
Les maisons rationalisent leur réseau de distribution, en limitant le développement des enseignes multimarques (Audemars Piguet entend ainsi passer de 450 à 300 portes) et en développant les boutiques en propre (Vacheron Constantin, Lange & Söhne, IWC s’installent rue de la Paix à Paris en 2012 et 2013).

Concentration dans la production
Dans la production, la poursuite du processus de concentration est inéluctable. Afin de financer les investissements (production et distribution), les nombreuses petites maisons indépendantes pourraient être contraintes d’ouvrir leur capital à des groupes tels que Kering : prise de contrôle de Sowind Group ; rumeurs autour de Richard Mille ou Festina, par exemple. Il y a aussi de nouveaux entrants et investisseurs, à l’instar de China Haidian (Corum, Eterna), DSKH (Maurice Lacroix), Luxury Concepts Watches Jewellery (Bedat & Co) ou Victoria Holding (de Grisogono). Etude complète sur : www.lesechos-etudes.fr