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ÉCOLE D’HORLOGERIE DE LA FACULTÉ DES MÉTIERS DE BRETAGNE : UN CERTIFICAT DE QUALIFICATION PROFESSIONNEL TRÈS PRISÉ

ÉCOLE D’HORLOGERIE DE LA FACULTÉ DES MÉTIERS DE BRETAGNE : UN CERTIFICAT DE QUALIFICATION PROFESSIONNEL TRÈS PRISÉ

L’école forme des horlogers qualifiés pour le SAV des montres haut de gamme. La Région Bretagne y met les moyens et les résultats sont très encourageants. Interview de Hervé Coirre, Responsable Secteur Horlogerie.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Comment est née l’école d’horlogerie ?

HERVÉ COIRRE : Après la crise du Quartz des années 80 et le renouveau du secteur haut de gamme dans les années 90, le métier a souligné la nécessité de former des horlogers confirmés capables d’assurer le SAV des montres haut de gamme. Le WOSTEP cherchait un partenaire capable de proposer une formation particulièrement longue, 3200 h en deux ans, pour transmettre le savoir-faire nécessaire. C’est ainsi que, financée par la Région Bretagne, l’école d’horlogerie de Fougères est née en 2002. Elle fait partie de la Faculté des métiers, organisme de formation départemental qui dépend de la Chambre de commerce et d’Industrie d’Ille-et-Vilaine.

L’OHB : Quel est son objectif prioritaire ?

H. COIRRE : L’École cible prioritairement les demandeurs d’emploi ou en reconversion. Son objectif est de former des candidats, adultes, intéressés par le secteur de l’horlogerie, pour assurer le SAV des montres haut de gamme. Mais aussi, pour gérer les différentes étapes de la réparation d’une montre à son entrée en SAV jusqu’à sa restitution. Aujourd’hui, l’horloger est une plaque tournante dans une boutique. Avec Internet, les clients sont de mieux en mieux informés. Même s’ils achètent en ligne, ils viennent en boutique chercher l’aide et les connaissances du professionnel en cas de problème.

L’OHB : Comment s’effectue le recrutement ?

H. COIRRE : Il est très précis. La sélection des élèves se fait prioritairement sur la construction d‘un projet comprenant obligatoirement le passage dans une boutique ou un mini-stage en entreprise. Celui-ci permet de vérifier que le candidat a pris connaissance des exigences de son futur métier. Ensuite le coût de la formation par candidat étant élevé, leur projet doit être bien préparé et présenté. Selon qu’ils ont plus ou moins de 26 ans, ils peuvent être aidés par le Pôle Emploi ou La Mission locale pour la rédaction d’un document indispensable intitulé : Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel (PMSMP).

L’OHB : Sur quels critères se fait la sélection ?

H. COIRRE : Cette année nous avons 112 candidats pour 12 places réservées à ceux qui font le cursus en deux ans. Nous voulons être certains que ces 12 élus admis effectuent leur formation dans son intégralité. Aussi, nous vérifions que chacun d’eux a une sérieuse motivation ainsi que la dextérité et la minutie nécessaires à ce métier de précision. Enfin un entretien avec l’équipe pédagogique clôture ce recrutement.

L’OHB : Comment se déroule le parcours professionnel ?

H. COIRRE : Pour obtenir le Certificat de Qualification Professionnel, la pratique est largement privilégiée. Le candidat qui fait le CQP en deux ans passe 2800 h à l’école dont 2500 en atelier, et 420 h en entreprise ou boutique. 2/3 des élèves partent en SAV boutique, 1/3 en manufactures. L’effectif annuel des candidats est volontairement réduit, ainsi chaque apprenant est suivi individuellement. L’équipe pédagogique veut s’assurer qu’il a bien reçu la qualification nécessaire pour effectuer la diversité des tâches, techniques, administratives, commerciales, qu’il aura à accomplir en boutique. En ce qui concerne l’évaluation finale de la formation, nous ne sommes pas juge et partie. Elle est faite par des partenaires professionnels (Rolex, Richemont, Swatch Group, LVMH…) qui valident la formation reçue. Ces grandes marques exigent que les horlogers en boutique aient le CQP. Elles sont ainsi rassurées sur la qualification des horlogers qui réparent leurs montres hors de leurs ateliers. Notre établissement est d’ailleurs le seul à délivrer le CQP et le WOSTEP (certification suisse et internationale).

L’OHB : Vos élèves trouvent-ils ensuite facilement du travail ?

H. COIRRE : Notre taux d’insertion est de 90 % à la sortie de la formation. Avec parfois, une pré-embauche avant même la fi n de la formation. Ce qui est une marque de reconnaissance de la qualité et de l’adéquation de notre formation aux besoins des entreprises. M.T.

Pour en savoir plus : www.fac-metiers.fr/domaine/ horlogerie
École d’horlogerie : 02 99 94 75 00