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Montres de luxe : le dragon s’essouffle Chute des exportations de montres horlogères suisses

Les exportations d’horlogerie suisse ont affiché une chute de 25 %, un chiffre surprenant qui ne reflète pas la bonne santé (apparente) des ventes de montres au détail.

En premier lieu, les campagnes anti-corruption ont freiné l’ardeur des acheteurs et collectionneurs. Dans les milieux politiques, il est maintenant interdit de s’afficher avec une montre de luxe, et les photos de personnalités portant un de ces petits joyaux au poignet ont vite fait de faire le tour de la toile et susciter la colère des citoyens chinois. Car malgré une économie dont le taux de croissance fait pâlir d’envie l’Occident, ceux-ci commencent à être confrontés à des difficultés économiques.

Même les plus fortunés, dont la première destination de voyage est justement Hong Kong, deviennent prudents – et plus sélectifs – dans leurs achats. En sommeil, donc, la tradition des cadeaux qui remonte à plusieurs siècles (Matteo Ricci, le premier jésuite qui s’installa en Chine en 1583, utilisait déjà les horloges pour séduire l’empereur Wanli et « remercier » ses courtisans). « D’après les échos du secteur, les plus grosses pertes ont porté sur les montres qui coûtent plus de 100.000 HK$ (environ 10.000 €). « Leurs ventes ont reculé de 30 à 50 % » déclare Enders Lam, viceprésident de la Hong Kong Watch Manufacturers Association au Hong Kong Trader. Il est vrai que l’attrait des prix détaxés à Hong Kong a favorisé un tourisme de luxe artificiel.

La cible des acheteurs désirant une belle montre pour eux, en vrai connaisseur du luxe, a été totalement ignorée. Autant dire qu’elle est, depuis peu, dans la ligne de visée des importateurs d’horlogerie suisse. Pour preuve, des boutiques s’ouvrent dans de nouveaux quartiers, moins show off, et la FHH a organisé le salon Watches & Wonders à Hong Kong en septembre dernier pour mettre en avant le savoir-faire et le patrimoine culturel du Swiss Made. Il était temps. Qui se frotte les mains en attendant ? Les sociétés immobilières qui vantent des placements d’argent sans risque et discrets dans l’immobilier de prestige, et les chaînes hôtelières de luxe, qui proposent des séjours « discrets » eux aussi, tous frais payés, comme alternative de cadeau. Les marques de luxe telles qu’Armani ou Bulgari qui ont construit des hôtels 5*, véritables temples de leur univers, auraientelles eu du flair ?