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Malgré une courte embellie, les prévisions sur le cours de l’or sont à la baisse.

On a failli y croire. Il y a un an, le 8 janvier 2014, le lingot d’or atteignait 32 520 €, son cours le plus haut depuis août 2013, à cause d’un bruit persistant sur le décrochage de la Grèce de la zone euro. Déjà deux fois, en 2010 et en 2012, les craintes sur l’éclatement de la zone euro, et son corollaire, la baisse de l’euro, avaient stimulé la valeur du lingot d’or comme valeur refuge. Fin janvier, la Banque Nationale Suisse annonce l’abandon du taux plancher du franc suisse, fixé depuis 3 ans à 1,20 franc pour 1 euro. Incertitude et défiance dans les devises ont affolé les marchés. L’or a de nouveau subitement retrouvé son rôle de valeur refuge. Notons que l’argent et le platine ont également progressé dans son sillage. Mais l’effet franc suisse sera de courte durée.

La tendance sur le long terme est à la baisse. En 2013 et 2014, l’or a enchaîné deux années de baisse consécutives – 28 % en 2013, – 1,5 % en 2014, ce qui ne s’était plus produit depuis au moins 15 ans. L’abandon de l’or par les investisseurs institutionnels a largement surpassé l’accroissement de la demande en or de l’Inde et de la Chine (886 tonnes importées par la Chine l’an dernier), qui a tout juste réussi à enrayer un peu la chute. De plus, le coût du pétrole amoindri et la faible inflation anticipée ne sont pas favorables à l’achat d’or comme valeur refuge.

D’autres facteurs viennent encore peser sur le cours de l’or. La remontée du dollar et la hausse des taux d’intérêt américains pénaliseront le métal précieux, celui-ci devenant mathématiquement moins rémunérateur que les actifs liés au dollar. La bonne santé américaine, comme celle de sa monnaie, sont d’autant plus marquées qu’elles contrastent avec l’atonie économique européenne et japonaise, le ralentissement de la croissance des émergents et les difficultés de la Russie. Cette dernière est doublement touchée par la baisse des prix de pétrole et les sanctions occidentales. Goldman Sachs estime que le cours de l’once pourrait tomber à 1 050 dollars dans un an, la Société Générale va encore plus loin et anticipe un cours de 950 dollars au quatrième trimestre 2015.