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L’industrie du bijou et de la montre confirme sa bonne santé. Difficile d’apprécier cette nouvelle rassurante dans un marché qui a souffert en 2018, entre un climat morose et une fin d’année perturbée par les mouvements sociaux.

Les chiffres Clés 2018 Horlogerie-Bijouterie-Joaillerie

La Production
2,4 milliards d’euros HT de chiffre d’affaires
Évolution 2018/2017 : + 12 %

Les Exportations et Réexportations
8,5 milliards d’euros HT
Évolution 2018/2017 : + 8 %

Les Importations 8,3 milliards d’euros HT
Évolution 2018/2017 : + 2 %

Les Ventes en France 5,5 milliards d’euros TTC
Évolution 2018/2017 : – 2 %

2018, une année à marquer d’une pierre blanche

La forte hausse de la production française témoigne d’un dynamisme et d’une compétitivité internationale. D’ailleurs cette évolution, qui se retrouve dans les chiffres du commerce extérieur avec une balance commerciale clairement bénéficiaire, souligne la performance des chiffres 2018 de l’horlogerie-bijouterie-joaillerie française.

La production française en nette croissance

La production française affiche 2,4 milliards d’euros HT de chiffre d’affaires. Avec une croissance de 12 % par rapport à l’année précédente, 2018 a été une très bonne année pour la production française d’horlogerie-bijouterie-joaillerie.

Le secteur enregistre une 2ème année consécutive de progression. Le secteur horloger français, qui présente une augmentation de sa production, s’élève à 321 millions d’euros, concerne les fabricants de composants, souvent fournisseurs des grandes marques suisses. Quant à la production de montres, elle reste stable, grâce au nombre croissant de petites entreprises, lancées sur internet et sur les réseaux sociaux.

La production de bijouterie-joaillerie, qui atteint 1,8 milliard d’euros, est portée par la place Vendôme. Véritable locomotive du marché, elle entraîne dans son sillage les sous-traitants, qui ont très bien travaillé en 2018. Ce phénomène s’observe également dans le secteur de la bijouterie-fantaisie avec une production qui s’élève à 283 millions d’euros. Les marques de luxe apparaissent comme le principal facteur de développement de toute la chaîne du bijou précieux et non précieux made in France.

Une balance commerciale excédentaire

Pour la première fois depuis une trentaine d’années, le taux de couverture des importations (8,3 milliards d’euros) par les exportations (8,5 milliards d’euros) est excédentaire avec 103 %.

Un marché français touché par les mouvements sociaux

Les Ventes en France s’élèvent à 5,5 milliards d’euros TTC Évolution 2018/2017 : – 2 % Comme chaque année, Hubert Lapipe, Directeur Général de la Société 5 analyse les ventes de bijoux et de montres en France. Avec 5,5 milliards d’euros en 2018, les ventes de montres et de bijoux en France ont baissé de 2 %. Pourtant, le marché s’annonçait stable en septembre et même positif début novembre. Malheureusement les mouvements sociaux de fin d’année ont provoqué une perte estimée à 160 millions d’euros sur la seule période de novembre-décembre, confirmant les chiffres 2018 horlogerie bijouterie.

La distribution en ville continue à décliner

Les bijoutiers-horlogers installés en ville continuent à perdre du terrain (- 4 %). Comme la plupart des commerces spécialisés de centre-ville, ils doivent faire face à des problèmes de fréquentation, d’accès difficiles et de stationnement souvent coûteux. Les consommateurs leur préfèrent les centres commerciaux. Un circuit solide qui reste dynamique tout au long de l’année, même s’il souffre d’une baisse de 2 %, imputable, là encore, aux manifestations.

La surprise vient de la vente à distance qui affiche une année record (+12 %) et une augmentation qui devrait perdurer en 2019.

La haute horlogerie présente une belle reprise en début d’année grâce au retour de la clientèle étrangère, notamment à Paris. Mais ce phénomène s’étiole en 2019 car les touristes asiatiques, principaux acheteurs dans le secteur du luxe, sont plus enclins à consommer en Grande-Bretagne suite à la dévaluation de la livre sterling avec le Brexit.

Le marché du bijou cherche de nouveaux leviers de développement

Le marché français du bijou termine l’année à 3,4 milliards d’euros et poursuit son évolution. L’or 375 ‰ n’est plus moteur avec 498 millions d’euros. Les bijoux en or 750 ‰ représentent les 3/4 des ventes avec 1,5 milliard d’euros. Malgré les difficultés des bijoux en or (- 2 %), les modèles avec diamants s’en sortent plutôt bien. L’arrivée cette année dans certains réseaux de distribution des diamants de synthèse pourrait avoir un impact significatif sur les ventes.

Alors que le marché français des solitaires – montés en bagues ou en pendentifs – reste moins développé qu’en Angleterre, aux États-Unis ou au Japon, ces pierres de synthèse aux prix nettement inférieurs aux gemmes naturelles pourraient animer le secteur mais également diversifier la clientèle du diamant. Avec 0,8 milliard d’euros, les ventes des bijoux en argent arrêtent leur progression historique et passent même en négatif. Les breloques affichent une baisse de 8 %. À l’inverse, les boucles d’oreilles, créoles et pendants d’oreilles, font un retour remarqué (+ 4%). Le marché du bijou fantaisie reste positif et progresse encore.

 Une horlogerie tirée par le haut de gamme

Avec 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires, le marché horloger termine lui aussi en négatif (- 1 %). Seuls les segments de haut et de moyenne gamme continuent à progresser. Les ventes de montres à plus de 5 000 € restent positives (+ 4 %) tout comme celles des gammes entre 300 et 999 € (+ 2%) grâce au développement de la montre connectée.

En revanche, les ventes de montres à moins de 300 € poursuivent leur baisse. D’ailleurs, c’est une tendance que l’on retrouve aux États-Unis, en Angleterre ou en Italie, l’intérêt pour les montres à quartz s’affaiblissant depuis quelques années. Autre raison probable, l’absence de marques fortes, sur le segment des montres à moins de 100 €. Le marché français affiche une sensible baisse de ses ventes, mais il continue à se redessiner avec de nouveaux entrants comme les marques horlogères émergentes et le diamant de synthèse. N.K.

Source
France : ventes annuelles Horlogerie-Bijouterie (Ecostat) Extrait d’Ecostat n° 183 – Février 2019 – Les ventes d’horlogerie-bijouterie en France en 2018 (fichier PDF – 2084 ko)