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La contrefaçon n’est pas un phénomène nouveau, mais depuis l’extraordinaire développement des technologies de l’information et des moyens de paiement en ligne, la cybercontrefaçon connaît une croissance phénoménale.

Des chiffres inquiétants
Pour la première fois, en 2008, le nombre de montres contrefaites – 40 millions – a dépassé la production des véritables montres suisses – 25 millions. La contrefaçon globale est estimée à 10 % du commerce mondial, soit 600 milliards de dollars. Cette économie parallèle est un « poids lourd » financier, elle connaît un essor fulgurant grâce aux « autoroutes » de l’information qui ouvrent une voie royale aux organisations criminelles en quête de marchés très rentables à développement exponentiel.
On peut effectivement parler « d’organisations criminelles » – le mot n’est pas trop fort – qui diversifient leurs activités illicites. Ce sont souvent des groupements très structurés et déjà bien présents sur d’autres marchés illégaux, comme la drogue, la prostitution, etc. Sachant que le délit de contrefaçon est moins sévèrement puni par la loi. Une simple requête sur un moteur de recherches avec les mots « replica watches » offre plus de 7 millions de résultats, de quoi largement contenter les internautes.

Les actions des « vraies » marques
Tous les segments horlogers sont visés, même si les copies de marques d’horlogerie de luxe sont les plus présentes sur le web, l’entrée de gamme et la haute horlogerie sont aussi concernées par la contrefaçon. Il est aussi surprenant de voir qu’il existe beaucoup plus de modèles d’une même marque dans le catalogue contrefait que chez le fabricant officiel ! On constate deux grandes catégories de sites illégaux, ceux qui annoncent « clairement » que les modèles présentés sont des copies de très haute qualité, et d’autres qui pratiquent une stratégie de prix « anormalement » bas, 70 % à 90 % de remise sur des modèles dits « originaux ». Face à l’ampleur du phénomène des moyens importants ont été mis en place, comme la cellule de cyberenquêteurs, initiée par la Fédération de l’industrie horlogère suisse, qui intervient pour faire bloquer ou supprimer les sites Internet contrefaisants. Plus largement, de nombreuses structures agissant pour les grandes marques, comme le Comité Colbert, le Comité Vendôme, l’Union Des Fabricants (UNIFAB), la Fédération des Fabricants et des Industries d’Articles de Sport (FIFAS), élaborent des stratégies à la hauteur du défi. Mais, c’est l’union de toutes les forces privées et publiques qui apportent les meilleures résultats.

Le consommateur sous-estime les risques
Une étude a montré que les acheteurs de produits contrefaits sont pleinement conscients de leur acte, dans la très grande majorité, et qu’ils classent les risques de la manière suivante :
1- qualité défaillante du produit
2- sanctions juridiques
3- méfaits pour la santé Classer la « qualité défaillante du produit » peut pourtant paraître absurde et dérisoire, face à une sanction juridique comme une amende allant de une à deux fois la valeur de l’objet authentique et un emprisonnement pouvant atteindre trois ans.
Le sentiment d’impunité ou du risque minimisé est évidement renforcé par la dématérialisation de l’acte d’achat qui semble « protéger » l’acheteur de produits illicites. « Pas vu, pas pris », mais la réalité est bien différente de l’impression que procure un achat à distance. Les sites de contrefaçon appartiennent à des organisations totalement hors la loi, et leur transmettre état civil et numéro de carte bancaire, comportent un vrai et grave risque, surtout que dans la majorité des cas le paiement n’est pas sécurisé.

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La contrefaçon n’est pas un phénomène nouveau, mais depuis l’extraordinaire développement des technologies de l’information et des moyens de paiement en ligne, la cybercontrefaçon connaît une croissance phénoménale. Des chiffres inquiétants Pour la première fois, en 2008, le nombre de montres contrefaites – 40 millions – a dépassé la production des véritables montres suisses – 25 millions. La contrefaçon globale est estimée à 10 % du commerce mondial, soit 600 milliards de dollars. Cette économie parallèle est un « poids lourd » financier, elle connaît un essor fulgurant grâce aux « autoroutes » de l’information qui ouvrent une voie royale aux organisations criminelles en quête de marchés très rentables à développement exponentiel. On peut effectivement parler « d’organisations criminelles » – le mot n’est pas trop fort – qui diversifient leurs activités illicites. Ce sont souvent des groupements très structurés et déjà bien présents sur d’autres marchés illégaux, comme la drogue, la prostitution, etc. Sachant que le délit de contrefaçon est moins sévèrement puni par la loi. Une simple requête sur un moteur de recherches avec les mots « replica watches » offre plus de 7 millions de résultats, de quoi largement contenter les internautes. Les actions des « vraies » marques Tous les segments horlogers sont visés, même si les copies de marques d’horlogerie de luxe sont les plus présentes sur le web, l’entrée de gamme et la haute horlogerie sont aussi concernées par la contrefaçon. Il est aussi surprenant de voir qu’il existe beaucoup plus de modèles d’une même marque dans le catalogue contrefait que chez le fabricant officiel ! On constate deux grandes catégories de sites illégaux, ceux qui annoncent « clairement » que les modèles présentés sont des copies de très haute qualité, et d’autres qui pratiquent une stratégie de prix « anormalement » bas, 70 % à 90 % de remise sur des modèles dits « originaux ». Face à l’ampleur du phénomène des moyens importants ont été mis en place, comme la cellule de cyberenquêteurs, initiée par la Fédération de l’industrie horlogère suisse, qui intervient pour faire bloquer ou supprimer les sites Internet contrefaisants. Plus largement, de nombreuses structures agissant pour les grandes marques, comme le Comité Colbert, le Comité Vendôme, l’Union Des Fabricants (UNIFAB), la Fédération des Fabricants et des Industries d’Articles de Sport (FIFAS), élaborent des stratégies à la hauteur du défi. Mais, c’est l’union de toutes les forces privées et publiques qui apportent les meilleures résultats. Le consommateur sous-estime les risques Une étude a montré que les acheteurs de produits contrefaits sont pleinement conscients de leur acte, dans la très grande majorité, et qu’ils classent les risques de la manière suivante : 1- qualité défaillante du produit 2- sanctions juridiques 3- méfaits pour la santé Classer la « qualité défaillante du produit » peut pourtant paraître absurde et dérisoire, face à une sanction juri-dique comme une amende allant de une à deux fois la valeur de l’objet authentique et un emprisonnement pouvant atteindre trois ans. Le sentiment d’impunité ou du risque minimisé est évidement renforcé par la dématérialisation de l’acte d’achat qui semble « protéger » l’acheteur de produits illicites. « Pas vu, pas pris », mais la réalité est bien différente de l’impression que procure un achat à distance. Les sites de contrefaçon appartiennent à des organisations totalement hors la loi, et leur transmettre état civil et numéro de carte bancaire, comportent un vrai et grave risque, surtout que dans la majorité des cas le paiement n’est pas sécurisé.