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Le concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » est renommé dans le métier et le titre de « lauréat » recherché par les jeunes apprentis comme passeport pour l’emploi. Ils étaient douze en 2019 à être lauréats en bijouterie-Joaillerie. Portrait de trois d’entre eux. Thomas Marie Antoinette, de l’Institut de Bijouterie de Saumur, Laurine Dubois et Morgane Godfrin, toutes deux en première année de BMA à la Haute école de Joaillerie de Paris.
MOF et MAF, une solidarité intergénérationnelle

Le concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » a été créé en 1985 à l’initiative de Paul Labourier, MOF enseignant du Morbihan [MOF : Meilleur Ouvrier de France]. D’abord départemental, il est devenu national en 2001. Actuellement ce sont des bénévoles de la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France qui l’organisent et accompagnent les nouvelles générations en leur proposant des perspectives d’avenir valorisantes. Ces jeunes lauréats MAF, sont aussi de futurs MOF potentiels et comme leurs aînés, ils assureront la transmission de savoir-faire exceptionnels et la promotion du travail manuel. Le concours s’adresse aux jeunes âgés de moins de 21 ans, en formation initiale (CAP, BEP et Bac Pro) provenant d’établissements publics ou privés, sous statut scolaire ou sous contrat d’apprentissage.

Être lauréat MAF, c’est un atout majeur pour se différencier dans la course à l’emploi

Décrocher une médaille d’or au niveau national, et ajouter la ligne « Lauréat MAF en bijouterie-joaillerie » à son CV, pourrait déjà être une motivation suffisante pour participer au concours. Etait-ce la motivation principale de nos trois lauréats ? Oui, mais pas seulement.

Pour Thomas Marie-Antoinette, la renommée de ce concours dans la bijouterie est une bonne raison d’y participer et de découvrir de nouvelles façons de travailler, rencontrer des chefs d’entreprises, et des personnes influentes dans le métier. Quant à Laurine Dubois, dès le début de sa formation elle a eu une « passion grandissante » pour ce mariage art et technique qui offre tellement de perspectives créatives. De là, à tester ses capacités, d’expérimenter de nouvelles techniques en s’investissant dans un projet, il n’y avait qu’un pas. Enfin, pour Morgane Godfrin qui adore le sertissage, elle est convaincue que la qualité du serti et la compréhension globale d’une pièce peuvent apporter une esthétique supplémentaire à la beauté d’une pièce en joaillerie. Le MAF est un beau challenge, les concours en option sertissage sont peu nombreux, donc le MAF était une occasion à ne pas manquer. Tous ont aimé le challenge, les belles rencontres, l’effort récompensé, le soutien de leurs professeurs et parents, l’ambiance de ce projet, qui les ont fait grandir.

Des retombées professionnelles et une formidable expérience personnelle

Questionnés sur les bénéfices directs de leur succès au MAF, les candidats s’expriment d’abord et avec enthousiasme sur ce qu’ils ont découvert sur eux-mêmes et ensuite sur des retombées concrètes dans leur métier.

T. Marie-Antoinette : Au niveau personnel, la réussite d’un tel concours m’a procuré une joie intense et une grosse fierté. Mais surtout, il m’a appris à gérer la pression du temps et le stress qu’elle génère. Ce qui m’a servi pour réussir mon examen de fin d’année. Au niveau professionnel, ce concours permet de montrer votre degré de maîtrise technique. D’ailleurs, l’expérience acquise avec le MAF m’a encouragé, à participer à « l’Olympiade des métiers » où la médaille d’argent que j’ai décroché a été ma porte d’entrée chez Cartier. Alors oui, mettre « lauréat MAF » dans son CV est une ligne non négligeable qui, pour un employeur, vous situe dans le métier.

Laurine Dubois : Après mon CAP, j’ai choisi de continuer mon apprentissage en BMA mais être lauréat MAF m’a permis de trouver un bon stage. Cette année je suis en alternance chez Goossens où je travaille à la création de bijoux de mode pour différentes maisons de haute couture. Ce travail est passionnant. Après le BMA, j’aimerais bien renforcer mon expérience en travaillant dans de grandes maisons et ensuite peut-être m’installer en créatrice indépendante.

Morgane Godfrin : C’est au niveau personnel que j’ai appris le plus de choses. Comme souvent je travaillais tard, j’étais parfois fatiguée mais je ne voulais rien lâcher. Et là j’ai découvert les vertus de la persévérance. Au niveau professionnel, ce sera une belle ligne sur mon CV pour décrocher un travail.

Être candidat au MAF, c’est comme un voyage où le chemin accompli est aussi important que d’atteindre l’objectif. C’est une aventure extraordinaire qui pousse les candidats à se dépasser professionnellement et humainement. Pour ces jeunes dont la plupart ne sont pas encore entrés dans la vie active, c’est l’occasion de se découvrir des ressources personnelles insoupçonnées et de montrer leurs aptitudes. Pour faire de ce succès au MAF, une étape sur une route plus longue, celle de l’excellence professionnelle requise par les métiers de la bijouterie-joaillerie. M.T.

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