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Le centre, à peine âgé de cinq ans, vient de prendre un virage radical pour que ses formations qualifiantes répondent parfaitement aux besoins des candidats et des entreprises. Pour cela, elle a embauché une nouvelle équipe de formation conduite par un MOF, et offre de nouveaux programmes. Découverte avec Sandrine Eber.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Quelles sont vos formations de base ?

SANDRINE EBER : L’Atelier d’Émeraude est un centre de formation professionnelle continue pour adultes dans les métiers d’art de la bijouterie joaillerie, basé dans le Grand Est, à Sainte-Marie-Aux-Mines. Son public est composé de professionnels en besoin de techniques complémentaires, demandeurs d’emploi en reconversion, salariés, personnes en situation de handicap. Les formations de base s’orientent autour de deux grands axes : la fabrication en bijouterie-joaillerie et la vente.

Dans la partie fabrication bijouterie, le centre présente une palette de formations : de l’initiation avec des formations courtes professionnalisantes, sur mesure, jusqu’à des parcours qualifiants avec le CAP arts et techniques de la bijouterie joaillerie en formation continue et la certification en bijouterie.
En vente, le centre propose des programmes pratiques très pointus, comme la vente spécialisée en bijouterie ou du SAV en bijouterie et en horlogerie. Ces formations ont été éprouvées sur le terrain et correspondent vraiment aux besoins spécifiques des commerces en bijouterie. Le centre est certifié Qualiopi depuis l’an dernier, et ses formations éligibles aux OPCO, permettant ainsi aux candidats de trouver facilement des financements. Au-delà de ces programmes de base, la singularité du centre est sa capacité à monter aussi des programmes de formations spécifiques sur-mesure pour les entreprises.

L’OHB : En travaillant avec les entreprises, vous avez souhaité cet été faire le point sur l’adéquation des formations existantes en bijouterie aux besoins du secteur ?

S. EBER : Par rapport aux différents enseignements existants, on s’est rendu compte qu’il fallait travailler différemment. Il y a souvent trop d’écart entre les formations traditionnelles et les besoins concrets du terrain. En interne aussi, nous avons été amenés à travailler nos ressources humaines en matière de formation. Les formateurs ne doivent pas être seulement des experts techniques qui enseignent un savoir complexe. Ils doivent aussi «transmettre comment l’adapter» pour répondre à des problèmes précis de terrain. En d’autres mots, il nous faut des formateurs avec une forte capacité à adapter leur enseignement à la demande des stagiaires venant d’horizons très variés et aux nouvelles pédagogies 2.0.

L’OHB : Pour répondre à ces nouveaux objectifs, vous avez opéré un virage radical en appliquant des nouvelles pédagogies et en renouvelant l’équipe de formateurs, aujourd’hui conduite par un MOF.

S. EBER : Effectivement, pour répondre aux diverses questions que pose le métier actuellement il nous fallait trouver des réponses réellement adéquates. Ce qui nous a conduits à renouveler nos équipes de formateurs, en remplaçant les experts, dont l’enseignement était centré sur la technique, par des personnes ayant la même compétence – et également passionnées par la pédagogie. Pour la vente nous travaillons avec Nina Brault, une joaillière multidiplômée et qui après avoir travaillé plus de 10 ans en magasin a envie de transmettre son expérience.

Pour la bijouterie-joaillerie, c’est Julien ZINNIGER, Meilleur Ouvrier de France en Joaillerie en 2018, qui a rejoint notre équipe. Il assure les formations de qualification en bijouterie-joaillerie entre autres. Au-delà des éléments techniques, il veut aussi transmettre des valeurs métiers, d’exigence et de qualité, deux valeurs cardinales qui relèvent plus de l’éducation que de la formation. Ensemble nous avons remanié les programmes de formation de nos stagiaires avec de nouvelles pédagogies et mis en place un nouveau programme de formation pour les formateurs. Comme ce type de formation n’existe pas en bijouterie, il fallait bien le créer. Ce qui est fait.

L’OHB : Parmi les nouvelles orientations, pouvez-vous nous donner un exemple de formation adapté aux besoins des commerces ?

S. EBER : Pour la vente en boutique, nous avons maintenant des formations pratico-pratiques qui, non seulement donnent aux apprenants (salariés ou indépendants) des approches spécifiques de la vente liée à la bijouterie mais aussi des éléments techniques du métier leur permettant de poser un diagnostic. Elles sont en présentiel mais sont aussi en train d’être déclinées en distanciel. En prenant l’exemple du SAV, si le vendeur est capable de poser un diagnostic correct (gemmes, casses, mise à taille, dessertissage…) cela évitera des allers et retours entre l’atelier de réparation et le vendeur qui, bien formé, aura su expliquer le travail de réparation. Réduire le coût du SAV en bijouterie et savoir réaliser un SAV de base en horlogerie, permet au professionnel d’optimiser ses coûts, c’est là que notre formation en vente offre une vraie plus-value. De plus on fidélise les clients des magasins qui auront confiance dans un vendeur ayant de vraies compétences professionnelles en plus de celles de la vente. Voilà un exemple de ce que notre centre peut réaliser aujourd’hui. M.T.

Contact : L’ATELIER D’EMERAUDE – Sandrine EBER
5 rue Kroeber Imlin – 68160 Sainte-Marie-Aux-Mines
Port. : 06 82 80 50 04 Tél. : 03 89 47 65 79
www.latelierdemeraude.com

s.eber@latelierdemeraude.com