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Quand la conjoncture est difficile, il faut garder la foi en son métier. Être bijoutier n’échappe pas à la règle, les belles histoires de réussite, simples ou exceptionnelles, s’y écrivent en lettres d’or et de passion. Interview de Christophe Bossard, bijoutier-joaillier à Vernon dans l’Eure.

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Christophe Bossard, vous faites le métier que vous avez choisi et votre parcours semble avoir été sans embûche, c’est la réalité ?
Christophe Bossard :
C’est presque aussi simple ! Oui, j’ai la chance de faire un métier que j’aime depuis très jeune puisque j’ai commencé en apprentissage à 16 ans 1/2, et obtenu mon CAP de Joaillier option métaux précieux en 1981. Ensuite ce fut Paris, où j’ai travaillé sur la Place Vendôme pendant onze ans. En 1993, avec mon épouse qui est aussi du métier, nous avons décidé de nous installer à notre compte et racheté une petite horlogerie-bijouterie à Vernon. Nous la rénoverons pour y apporter la modernité nécessaire et séduire une clientèle plus jeune, au goût plus contemporain, puis l’agrandirons quelques années plus tard et enfin, embaucherons une puis deux personnes, une pour la vente, l’autre pour les réparations. Vu ainsi, de l’extérieur, cela semble facile.

L’OHB : Et de l’intérieur ?
C. Bossard :
C’est comme pour tous les métiers, il faut être professionnel. Le client veut de vrais conseils, pour acheter une montre, transformer un bijou, de la créativité quand il s’offre un bijou unique et personnalisé, des services, la réparation étant le plus appréciée, un accueil chaleureux,… bref de bien faire notre métier chaque jour. Ça le rassure et le fidélise, ensuite ce sont ses enfants qui viennent nous voir. Voilà une belle récompense, tout comme celle obtenue en 2004 avec le 1er prix de la Chambre des Métiers, pour une création unique, sur le thème de la pomme !
C’est pour cela qu’un jeune diplômé qui s’installe d’abord avec un petit atelier, où il va exercer son art, a toutes les chances d’en vivre et de se développer. En tout cas, beaucoup plus que celui qui va simplement ouvrir une boutique et ne faire que de la revente de bijoux.

L’OHB : Et la passion dans tout cela ?
C. Bossard :
Elle est nécessaire et fondamentale pour gommer les aléas quotidiens du parcours, stimuler votre créativité et trouver des solutions aux difficultés de la conjoncture, comme à présent ! Elle sert aussi à rester toujours attentif à la demande des clients pour les satisfaire, aux nouvelles tendances, c’est un ressort extraordinaire qui fait en sorte que chaque matin, je suis heureux de me lever et de faire ce métier. N’est-ce pas là, l’essentiel ?

Bijouterie C & V Bossard
27200 VERNON
www.joaillier-bossard.com