Inspiré par son grand père, collectionneur averti de belles pièces horlogères, Edouard Genton a créé en deux décennies à peine une maison spécialisée dans l’horlogerie et la joaillerie de luxe qui s’est imposée dans le Grand-Est.
Tout jeune, Edouard Genton, s’est pris de passion pour l’horlogerie aux côtés de son grand-père qui l’a « sensibilisé aux belles pièces et au savoir-faire horloger » explique aujourd’hui l’intéressé. Une passion qui l’a amené à entreprendre dans un univers qui ne cesse de l’éblouir.
Nancéen d’origine, ce fils de diplomate a parcouru le monde avec ses parents dans son enfance avant de terminer ses années de lycée à Strasbourg puis d’étudier à l’IUT Techniques de commercialisation à Nancy et à l’Institut supérieur de commerce à Paris.
Quatorze boutiques
C’est en 1998, pendant ses études, qu’il fait ses premières gammes comme vendeur au sein de la bijouterie Valer à Nancy. Bernard Valer lui met alors le pied à l’étrier et les premiers pas sont prometteurs. Edouard Genton s’acclimate très vite à l’univers de la haute horlogerie joaillerie au point de figurer parmi les meilleurs vendeurs.
« J’ai eu cette fabuleuse opportunité d’être plongé dans un métier qui m’a toujours fasciné ; j’y ai pris goût. Le produit, l’excellence des marques et la relation client, m’ont convaincu d’entreprendre dans cet univers », souligne Edouard Genton, qui s’est associé en 2003 avec Bernard Valer pour créer une première boutique à Strasbourg.
Boutiques en provinces
« Mon étude de marché sur cette ville m’a permis de constater qu’il y avait une place à prendre. Bernard Valer m’a ouvert la voie et introduit auprès de marques prestigieuses. Cela m’a permis d’avoir très vite la confiance de ces dernières », reconnaît le quadragénaire qui volera de ses propres ailes cinq and plus tard.
Il ouvrira une seconde boutique multimarques à Strasbourg puis une troisième en 2011. Il y déploie des corners de marques qui permettent aux clients de vivre une nouvelle expérience d’achat et de rencontre dans le domaine de l’horlogerie.
Dès ses premiers pas comme entrepreneur, il structure son atelier horloger afin d’apporter la meilleure qualité de service aux clients tout en faisant la part belle aux créations sur mesure. Passage obligé, il lance en 2011 son site marchand puis, par nostalgie, il ouvre en 2017 une boutique multimarques au Cap Ferret où il a passé toutes ses vacances d’enfance.
« Cela m’a amené à sortir de ma zone de confort » observe-t-il avec le recul. Après ce développement, il se lance sur des opérations de croissance externe avec la Maison Hirschi à Mulhouse, la Maison Noël à Metz. Il rachète la boutique Valer à Nancy et ouvre des boutiques multimarques IWC, Messika, Jaeger LeCoultre, Panerai à Strasbourg ou encore Breitling à Metz.
Aujourd’hui il compte quatorze boutiques, dont huit à Strasbourg et emploie 35 personnes pour un chiffre d’affaires qui avoisinerait les 20 millions d’euros.
Edouard Genton veut renforcer ses ateliers
Un bel ensemble qu’Edouard Genton espère faire encore prospérer à l’avenir. S’il parle actuellement de consolidation, il ne semble pas fermé à de nouvelles opportunités si elles se présentent. « Notre objectif est de continuer à avoir une proposition de marques horlogères et joaillères très importante, tout en maintenant une offre de service clients de haut niveau, argumente le dirigeant.
Nous avons des collaborateurs passionnés et impliqués. En interne, nous avons développé un CRM en interne qui nous permet d’optimiser notre service clients, d’avoir une visibilité sur toutes les actions du groupe et de conserver une belle agilité. Nous avons des ateliers très compétents que nous espérons étoffer à l’avenir.
C’est l’une des clés de notre développement, si l’on veut accompagner celui des marques. Nous sommes ainsi à la recherche d’un horloger et d’un joaillier. Nous avons vocation à nous inscrire dans la continuité avec toujours le même respect de nos clients, car je crois profondément en l’être humain ».
Un credo sur lequel s’est appuyé Edouard Genton dès les premiers balbutiements de son groupe avec la secrète ambition d’offrir « la place Vendôme à la province. »
E.R.