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A l’heure où la corporation rencontre des difficultés à trouver des repreneurs aux boutiques qui ferment, ceux qui se lancent sont-ils encouragés et aidés à s’installer ? Témoignage d’Adrien Dupont, un jeune de 27 ans qui a repris l’affaire de son père.
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Vous avez repris cette boutique depuis un an, comment s’est passé le démarrage ?

A. Dupont : Cela s’est bien passé mais le parcours a été difficile. J’ai eu clairement le sentiment qu’un jeune qui arrive actuellement dans le secteur de la bijouterie doit d’abord en comprendre seul le fonctionnement. Aussi, avant de démarrer, j’ai souhaité contacter mon union professionnelle, pour recueillir avis et conseils, trouver quelques personnes bienveillantes pour m’initier au secteur professionnel tel qu’il est aujourd’hui. Sans succès, l’UBH ne semble malheureusement pas avoir prévu d’accueil pour les jeunes repreneurs.

Je ne me suis senti ni soutenu, ni encouragé par ma corporation. Heureusement que je suis fils de bijoutier et que je sors de l’École de Saumur (IBS), cela donne des bases solides. Reprise bijouterie.

L’OHB : Malgré cette absence d’aide, entouré de trois concurrents qui ne sont pas des moindres, au sein de cette galerie commerciale, vous avez remarquablement réussi. Comment l’expliquez-vous ?

A. Dupont : J’ai d’abord fait une étude de marché très poussée et sans idée préconçue de notre métier. Ensuite, même si la bijouterie de mon père fonctionnait correctement, l’aménagement de la boutique a été repensé dans « l’air du temps ». La concurrence est très rude aujourd’hui, nous sommes face à de grands groupes bien structurés et rodés dans le marketing et les techniques de vente.

Pour moi il est évident qu’il faut analyser leurs points forts et faibles et trouver une niche dans ce marché. Ce que j’ai fait en appliquant de nouvelles techniques de vente et de marketing. Je suis aussi monté en gamme afin de ne pas être en confrontation directe avec ces grands groupes, ou je suis sûr de perdre la guerre des remises !

Résultat, le chiffre d’affaires augmente, la clientèle découvre de nouveaux produits que moi seul peux proposer. L’expérience du client est, aujourd’hui, pour moi, primordiale car c’est ma valeur ajoutée en tant que professionnel. Reprise bijouterie.

L’0HB : Que souhaiteriez-vous que l’UBH fasse pour les jeunes repreneurs ?

A. Dupont : Que la corporation nous aide ! Même si aujourd’hui je réussis dans mon secteur, je suis toujours pour la promotion au niveau national d’une organisation forte qui sache nous défendre et nous aider ! Nous sommes quelques jeunes à venir dans ce beau métier d’art qu’est la bijouterie, mais le marché, tel qu’il est actuellement, nous force à chercher et trouver des positionnements précis, et cela peut surprendre ! M.T.

www.ericdupont.fr