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Nouveau directeur artistique et nouvelles collections : Arthus-Bertrand apporte un vent nouveau tout en gardant le cap de la sobriété.

La Maison Arthus-Bertrand nous a étonnés cette année avec un réel coup de frais dans ses collections. Un nouveau directeur artistique, Emmanuel Aubry, a été recruté début 2016. Après avoir mis son crayon au service de grands couturiers (Pierre Balmain, Thierry Mugler, Christian Lacroix) il s’était mis à dessiner ses propres bijoux.

Repéré par Gil Piette, le PDG d’Arthus-Bertrand, il a accepté de relever le challenge : insuffler un vent nouveau dans une Maison bicentenaire de solide réputation et dont le chiffre d’affaires se porte bien. Mais si la Maison jouit d’une image de prestigieux médailliste, les bijoux Arthus-Bertrand manquent cependant de notoriété. Et le défi est bien là. Comment capter une clientèle pour ces bijoux sans trahir l’ADN de la marque ? E. Aubry a capitalisé sur la réputation de spécialiste du travail de l’or, de l’argent et des métaux de la Maison en imaginant des collections qui jouent sur les différents aspects du métal. L’or diamanté, les contrastes poli-brossé entre les aplats et les tranches, l’argent travaillé en pendentifs longilignes ou en blocs décalés, les formes épaulées ou arrondies, les anneaux ouverts, la maille, les bijoux en argent plongés dans un bain d’or…

Les nouveautés ont apporté un vrai twist de modernité et de légèreté tout en soulignant un vrai savoir-faire. La collection Saint-Germain, qui joue avec finesse sur des fils d’or d’allure contrastée, a beaucoup plu, d’après les premiers échos. La collection Jazz mérite qu’on s’y attarde, tant les bijoux qui la composent sont atypiques. Dans cette rupture nette de style, le bracelet semble tranché dans une plaque d’argent poli miroir dont la bordure est satinée. Une ligne certes un peu ébouriffante pour le sage Arthus-Bertrand, mais très intéressante. Ces collections, E. Aubry préfère les appeler des « histoires » tant elles racontent quelque chose de la marque.

Le quartier de Saint-Germain-des-Prés en est l’inspiration majeure. C’est là qu’Arthus-Bertrand a implanté sa première boutique et il y est toujours présent. Saint-Germain, Quartier Latin, Atelier Fürstenberg, Panthéon, Jazz… les nouvelles collections racontent une histoire de la vie de la marque. Quant à la collection Le Tabou, elle tire son nom du club de Jazz éponyme des années 50. Loin de toute ostentation, les « histoires » gardent l’éthique d’Arthus-Bertrand, celle de la simplicité, de la féminité et de l’accessibilité.

Ces valeurs ont un réel sens pour la Maison de Saint-Germain-des-Prés. Arthus-Bertrand a une posture, que les clientes récompensent de leur fidélité. La preuve, à la tête d’une marque en bonne santé, Gil Piette affirme d’ailleurs être toujours à l’affût de nouveaux emplacements pour développer son réseau. A bon entendeur… I.H.

https://fr.arthusbertrand.com/