• IAGONA, le pack rentrée
  • Nouveau laser de soudure MS-3.5
  • Badeco, nouveau poste de polissage tout en un
Depuis sa découverte il y a moins de dix ans en Afrique, l’aquaprase s’est frayée une place dans la création bijoutière et même joaillère. Non sans raison.

L’aquaprase a fait son entrée sur le marché de la joaillerie de luxe cet été. Cette pierre de couleur bleu-vert a été utilisée par Boucheron pour orner les nouvelles pièces de sa collection emblématique Serpent Bohème. « Les matériaux utilisés par Boucheron sont d’une qualité exceptionnelle, à la fois translucides et de couleur très homogène, mais il en existe très peu, explique à l’Officiel HB Yianni Melas, qui a découvert cette pierre en 2012 au Zimbabwe. La plupart des aquaprases sont un peu laiteuses, voire opaques, avec des inclusions très marquées. Mais c’est aussi ce qui plaît car chacune d’elles est unique. »

Une variété de calcédoine

Ayant commencé sa carrière commerciale dans cette variété commune et peu onéreuse, l’aquaprase s’est fait en quelques années une place en bijouterie, en jouant sur ses différentes qualités. Après avoir été confondue avec une opale verte, une chrysoprase ou encore une chrysocolle, la pierre découverte par le chercheur-gemmologue grec a été identifiée en 2015 par le GIA comme une variété de calcédoine. Officiellement dénommée « blue-green chalcedony », elle est commercialisée sous le nom d’ « aquaprase » : aqua pour le bleu et prase pour le vert (en grec).

Des couleurs dues à la présence de chrome et de nickel. Esthétique dans ses différentes variétés, l’aquaprase ne manque pas d’atouts pour poursuivre sa conquête du marché. Avec une dureté de 7, c’est une pierre qui peut être travaillée sans difficultés particulières et qui est solide lorsqu’elle est portée en bijoux. Elle répond à l’intérêt croissant du marché pour les pierres atypiques, porteuses d’innovations créatrices et susceptibles de faire l’objet de bijoux avec une large gamme de prix. C’est aussi une pierre 100 % naturelle « L’aquaprase ne fait l’objet d’aucun traitement, assure Yianni Melas. Il n’existe qu’une seule mine et elle est exploitée par une seule société, d’origine indienne, qui s’est engagée sur un process éco-responsable. » Un argument de poids face aux préoccupations environnementales et éthiques de plus en plus présentes dans les décisions d’achat des consommateurs. Enfin, bien qu’il n’y ait à ce jour qu’un gisement identifié, les réserves sont pléthoriques et pourront répondre à une hausse de la demande… durant un certain temps au moins, assure Yianni Melas. C.N.

legemmologue.com/2016/02/28/au-sujet-de-laquaprase/