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Qu’en est-il de la situation des diamants lab-grown ? Leur production est encore très marginale.

Environ 15 pays seraient en mesure de fabriquer des diamants synthétiques, la Russie en tête, mais également la Chine. Les diamants synthétiques se trouvent en grande quantité dans les lots de mêlés, bien entendu, car il est peu rentable de les expertiser (moins de 0,2 carat). Mais ces proportions sont difficiles à définir précisément. Selon le Gem & Jewellery Export Promotion Council, la production actuelle de diamants de laboratoire serait de 350 000 carats, contre 125 millions de carats pour le brut de qualité extrait des mines (soit 0,28 % du marché).

Chiffres confirmés par le rapport de Frost and Sullivan pour 2014, estimant que les diamants synthétiques représentent actuellement de 0,2 % à 0,6 % du marché du taillé en valeur. Cependant, en l’absence de toute statistique fiable, les avis divergent. Un article de 2007 de Gems and Gemology prétend que des mêlés jaunes synthétiques sont fréquents dans les lots. Mais le GIA affirme qu’il n’a pas remarqué de recrudescence des diamants artificiels, déclarés ou non. La présence des diamants lab-grown est donc encore faible. Pour le moment, on se heurte encore à des problèmes d’ordre technique. Fabriquer des mêlés incolores reste trop cher, le prix n’étant pas dans la pierre, mais dans la taille.

Pour des pierres plus importantes, les coûts sont aussi trop élevés. Seule une perspective de rentabilité supérieure pourrait faire évoluer la situation, si la distribution (bijoutiers, grands magasins) montrait de l’intérêt. Sur le site de l’américain D.NEA, le principal fabricant de diamants synthétiques, un diamant lab-grown est environ 15 à 40 % moins cher qu’un diamant naturel incolore mais l’écart peut être de 1 à 10 sur le prix d’un diamant jaune de 1 carat par exemple. Les problèmes éthiques (conditions de travail dans les mines, diamants du sang, non-respect du processus de Kimberley) sont évidemment un terrain propice pour communiquer sur le diamant synthétique, surtout à une époque où les sujets d’éthique tendent à devenir le fer de lance de communication des marques comme des gouvernements. D’autre part, la demande de diamants va probablement dépasser l’offre dans les années à venir, tirée par la demande asiatique. Cette source de tension sur le marché est un autre tremplin possible pour le lab-grown que redoutent les professionnels de la filière. Une évolution à suivre de près