La jeune marque de bijoux, qui fait de la couleur noire son fil conducteur, creuse son sillon en promouvant un nouveau métal. Le point avec Prescillia Firon et sa soeur Maëva Brient, fondatrices de Black is lack.
L’OFFICIEL HORLOGERIE & BIJOUTERIE : Vous avez lancé votre première ligne de bijoux en début d’année. Quel bilan tirez-vous de ce démarrage ?
PRESCILLIA FIRON : Il est plus qu’encourageant. Nous avons même revu à la hausse nos objectifs pour la première année, car ceux-ci ont quasiment été atteints au cours des six premiers mois. Et les retours des détaillants qui ont commencé à référencer notre marque sont excellents : dès les premiers jours certains ont eu des commandes clients.
Résultat, nous qui visions une trentaine de détaillants pour cette année, nous pensons finalement en avoir une cinquantaine d’ici fin décembre. Cela prouve que notre étude de marché était bonne.
L’OHB : Quelle était votre analyse et que propose aujourd’hui la collection ?
M. BRIENT : En tant que bijoutière moi-même, j’ai constaté qu’il y avait une demande pour des alliances noires mais très peu d’offre. En découvrant le tantale, un métal noir qui m’a immédiatement séduit, j’ai lancé avec ma soeur une collection de bijoux ayant le noir comme fil conducteur.
Notre offre est pour l’instant centrée sur les bagues et en particulier sur les alliances que nous proposons à des prix très compétitifs par rapport à la concurrence. Si le tantale est au coeur de notre collection, nous avons aussi des pièces en fibre de carbone, en zircon noir et en acier damas.
Ces alliances sont à moins de 100 euros prix de vente public… sauf celles en tantale qui sont vendues autour de 300 euros (prix de vente public). C’est un excellent rapport qualité/prix.
L’OHB : Le tantale est un métal peu connu. Que pouvez-vous nous en dire ?
P. FIRON : C’est une matière fascinante. Par rapport à l’or, elle a une densité un peu supérieure, ce qui concourt à lui donner une certaine préciosité, et surtout elle a quasiment les mêmes qualités de durabilité et de malléabilité.
Une bague tantale peut aussi faire, sans problème, l’objet d’une mise à taille : à la hausse comme à la baisse. Le tantale peut également être poli, il prend alors une couleur proche de celle de l’argent, il peut être scié… en revanche il ne peut pas être soudé, en tout cas pas avec les techniques classiques.
C’est un métal rare qui n’est pas cher aujourd’hui car il y a peu de demande, mais qui est, c’est vrai, assez difficile à travailler car il est très dur. Quoi qu’il en soit, il a un potentiel commercial en bijouterie, c’est pourquoi nous faisons un travail de pédagogie auprès des détaillants en leur expliquant ses caractéristiques techniques.
L’OHB : Combien de références avez-vous à ce jour ?
P. FIRON : Nous en avons treize, dont neuf en tantale. Mais chaque référence est personnalisable à l’infini. Un fournisseur nous fournit les anneaux de base pour lesquels je propose ensuite des transformations artisanales à la demande, telles que des inserts en or ou du sertissage de pierres, par exemple.
Nos bijoux sont des pièces originales pour ceux qui osent affirmer leur individualité.
L’OHB : Avez-vous des nouveautés en préparation ?
M. BRIENT : Oui bien sûr. Nous sommes en train de travailler à l’élargissement de notre gamme afin de sortir des nouveautés début 2026. Il y aura une dizaine de références supplémentaires. L’objectif est de proposer non seulement des bagues mais aussi des bracelets en tantale.
Par ailleurs nous projetons d’utiliser de nouvelles matières sombres, en particulier le titane. C’est un métal qui, en bijouterie, est davantage connu que le tantale. On maitrise assez bien aujourd’hui la façon de le travailler.
L’OHB : Quels sont les types de points de vente que vous visez ?
P. FIRON : Nous travaillons actuellement surtout avec les détaillants très présents sur le segment des alliances. Mais vous l’avez compris, l’ouverture de notre offre nous permettra de rayonner beaucoup plus largement.
C.N.
Contact : contact@blackislack.com




