Comme chaque année, la magie horlogère a apporté à Genève son lot de surprises et de nouveautés. Au cours d’une semaine rythmée par les présentations des 60 marques implantées sur 75 000 m2 d’exposition, dont 1 000 m2 dédiés à Bulgari, Watches and Wonders a accueilli plus de 55 000 visiteurs, confirmant sa place de rendez-vous mondial de l’horlogerie.

Masculines, féminines, d’inspiration vintage, sportives, colorées, empierrées, à quartz ou équipées de mouvements automatiques, les montres ont multiplié les effets tout au long de la semaine, de quoi nourrir pendant une année la passion des consommateurs de belles mécaniques…

Même si les marques se sont illustrées avec moins de modèles, les améliorations et les surprises ont dominé les présentations, notamment chez Cartier où, parmi des dizaines de nouveautés, la série des Tank à Guichets, lancée dans le cadre de la nouvelle édition de Cartier Privé, a provoqué une belle émotion.

Graphique avec sa couronne à midi, cette pièce, réalisée en 1928 et revisitée près d’un siècle plus tard, permet de lire l’heure autrement grâce à ses deux guichets ouverts sur un cadran plein.

L’heure féminine

Les femmes ont fortement inspiré cette édition 2025, et en particulier Cartier avec son modèle Tressage. Pour habiller le poignet, deux torsades d’or et de diamants soulignent un cadran rectangulaire pavé de diamants sertis neige.

Aussi agréable à porter qu’élégante à regarder, cette manchette maîtrise parfaitement les contrastes entre la rondeur des torsades d’or jaune et la rigueur du cadran noir ou blanc, dans un hommage à l’héritage de Jeanne Toussaint qui, en 1933, a pris les rênes de la création chez Cartier.

Bvlgari

Fidèle à son icône, Bulgari a révélé la dernière version de Serpenti : Serpenti Aeterna, plus stylisée que jamais. Montre-bijou d’or et de diamants, ce bracelet précieux aux lignes tendues s’ajuste parfaitement au poignet et se décline en or gris, en or rose serti de diamants, ou en or blanc entièrement pavée dans une version haute joaillerie.

Piaget

La nouvelle Sixtie de Piaget puise l’origine de son boîtier de forme de trapèze dans une collection de 1969. « C’est la petite soeur de l’iconique montre Piaget d’Andy Warhol, dont elle reprend les godrons sur la lunette » confie Benjamin Comar, président de la marque.

Entre Charriol et sa superbe manchette aux maillons ourlés de diamants dans un esprit eighties, Hermès et sa montre gourmette pavée, Van Cleef & Arpels et son pont des amoureux, ou encore IWC et son Ingénieur tout or jaune, sans oublier Rolex et son Oyster de 28 mm au cadran lilas, les marques ont toutes désormais une attention particulière pour les femmes.

Colorama

Le dénominateur commun du salon aura été l’ouragan coloré et vitaminé qui a soufflé sur les marques horlogères, sensibles à l’effet stimulant des teintes vives. Ainsi Chanel s’est laissé envahir par le rose, dont elle a souligné l’ensemble de ses collections, de sa Capsule Blush, influencée par l’univers du maquillage, à la J12, la Boy.Friend et aux pièces de haute horlogerie.

Habitué au minimalisme extrême, l’horloger indépendant H.Moser & Cie a repoussé encore plus loin sa vision de l’épure avec l’Endeavour Centre Seconds Concept Purple Enamel, dotée d’un cadran martelé en émail grand feu violet d’une incroyable vivacité.

Tag Heuer

Toujours à la pointe de l’innovation, Tag Heuer s’est approprié la couleur pour sa Formula 1 Solargraph, la star des paddocks de F1 qui, pour l’occasion, passe à l’énergie solaire. Equipée du mouvement Solargraph, cette montre fait le plein de lumière (naturelle ou artificielle) pour une réserve de marche de 10 mois.

High-tech, son nouveau boîtier de 38 mm en TH-Polylight offre une grande palette de coloris, du vert au rouge en passant par le bleu et le jaune. Pour ses 160 ans, Zénith s’est offert une immersion bleue, habillant ses trois icônes, à savoir la Defy Skyline chronographe, la Chronomaster Sport et la Pilot Big Date Flyback, d’un bleu outremer identifiable et très marquant.

Rolex repousse ses frontières

La plus célèbre des manufactures du marché horloger a créé l’évènement en dévoilant sa nouvelle gamme tournée vers l’avenir. En effet, composée d’un nouveau boîtier, d’un bracelet affiné intégré et d’un tout nouveau mouvement manufacture, l’Oyster Perpetual Land-Dweller ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de Rolex faisant évoluer ses codes, jusqu’alors immuables.

Son design contemporain associe finesse, fond ouvert et recherche de précision grâce notamment à l’échappement Dynapulse de son calibre 7 135. Son allure inspirée du design des montres à bracelet intégré et de la Rolex Oysterquartz de 1969, son cadran au décor nid d’abeille et son bracelet flat Jubilée dessinent la nouvelle ère Rolex.

Watches and Wonders 2025 n’a pas dérogé à la règle, mêlant audace, inventivité, prouesse technique et vitalité colorée pour le meilleur de la créativité horlogère.

N.K.