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our sa cinquième année, le salon QP s’est déroulé à Londres du 7 au 9 novembre. Il est devenu une référence sur le marché de l’horlogerie très haut-de-gamme. Mais ce n’est pas un salon comme les autres. Petit par sa taille, il s’adresse surtout aux marques de niche et aux petits indépendants très haut de gamme qui viennent ici montrer leurs inventions, par fois éton-nantes. Leurs noms sont souvent inconnus, même des plus pointus en horlo-gerie : AkriviA, Konstantin Chaykin, Urwerk, Hoptroff, Schofield, Pinion, Bremont, … ou connus des avertis, comme Julien Coudray 1518. Beaucoup vien-nent aussi s’inspirer des

grands de l’horlogerie, présents à travers des créations peu classiques. Hermès, par exemple, expose son Pendentif Boule repris d’une montre boutonnière de ses archives maison, où l’heure s’affiche dans une petite boule gainée de cuir et de 480 dia-mants. 70 exposants se sont par-tagé les stands au sein de la Saatchi Gallery, qui a accueilli plus de 6 000

visiteurs et organisé 22 conférences ainsi qu’une vente aux enchères au profit, entre autres, de la Worshipful Company of Clockmakers (littéra-lement la Société des Adorateurs d’Horlogerie). Effectivement, on est bien là au cœur du petit monde des addicts et des très avertis. Urwerk a étonné avec une petite révolution dans son modèle EMC, capable

d’indiquer ses propres écarts de marche et de permettre au propriétaire de la montre d’intervenir sur le fonctionnement du spiral pour les corriger. Le britannique Peter Roberts a exposé son modèle Concentrique Grande Complication 5 compor-tant cinq aiguilles sur le même axe. Plus insolite, les montres Hoptroff, où l’on peut voir une grande inventivité ou… une fan-taisie très british. Entre autres, une grosse montre gousset atomique en série limitée de 12 exemplaires au prix de 60.000 euros : géniale, mais compl i-quée, dans tous les sens du terme. Présent éga-lement le suisse Max Büsser (MB&F) et sa futu-riste Legacy Machine à double balancier suspendu par de petites arches au-dessus du cadran. Bien que les grands noms de l’horlo-gerie soient présents, il est indé-niable que ce salon fait la part belle aux indépendants et se veut avant tout un salon pointu, peut-être incu-bateur des futures bonnes idées qui vont, en tout cas, certainement « polliniser » la haute-horlogerie. ■ I.H.