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tiques, grandes clientes, stars, héritières qui ont contribué à forger la légende Cartier : Barbara Hutton, Marlene Dietrich, Liz Taylor, Maharadjahs, la Duchesse de Windsor, autant d’étoiles sensibles à la beauté Cartier. Leurs collections comme leurs bijoux lais-sent sans voix. Comment ne pas être éblouis par la richesse des émeraudes dont les jardins rivalisent d’élégance et de vivacité, par la splendeur des dia-mants du Maharadja de Patiala, ou la pureté du diamant rose d’Angleterre ! Depuis ses débuts, la Maison Cartier s’est passionnée pour les montres. Pour souligner l’importance de l’horlogerie dans le patrimoine de la marque, l’ex-position regroupe un nombre inédit de pendules mystérieuses, comme autant de chefs-d’œuvre de raffine-ment et de savoir-faire. L’ensemble réunit plus d’une centaine de pièces inédites aussi étonnantes les unes que les autres. Une vingtaine de pendules proviennent notamment de la collec-tion princière de Monaco.

Les pendules mystérieuses écrivent un chapitre à part de l’histoire de la

Maison. Ces miracles horlogers tien-nent de la magie comme de l’horlo-gerie. Mystérieuses, ces pendules fas-cinent. Leur principe s’appuie sur une excellente technique horlogère mais repose aussi sur une idée digne du plus grand magicien. En effet leurs aiguilles en platine et diamants ne sont pas reliées directement au mouvement, mais sont fixées à deux disques qui les entraînent. L’un tourne à la vitesse des minutes tandis que l’autre compte les heures. La bordure entraînante des disques dissimulée aux regards pro-voque la sensation que les heures s’écoulent en apesanteur. Lorsque les premières pendules sont lancées en 1912, la curiosité qu’elles provoquent est à son comble, et de nombreuses personnalités comme le maharajah de Patiala, ou la reine Mary, épouse du roi d’Angleterre George V, succombent à leur charme énigmatique.

Dans les éléments de décor des pen-dules, Cartier n’hésite pas à associer des objets anciens, comme cette chimère chinoise en agate blanche de la série des Portiques.

Actuellement la collection Cartier détient un ensemble unique de vingt modèles dont la rareté et la charge historique participent de sa valeur exceptionnelle.

Dans le cadre majestueux et récem-ment restauré du Salon d’honneur du Grand Palais, se dévide toute l’histoire de ces miracles de l’horlogerie et de la joaillerie dans laquelle Cartier excelle. L’exposition inédite, dévoile tout un pan de la magie de Cartier : mais le mystère de ses créations et de son art demeure. ■ N.K.

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Cette exposition est un véritable exploit. Quel était votre objectif ?

Laure Dalon : Nous souhaitions nous replon-ger dans l’épopée Cartier, et comprendre à quel point il avait marqué son temps, des arts décoratifs à la mode.

L’OHB : Vous avez arrêté le fil de l’histoire à 1970. Pourquoi ?

Laure Dalon : Nous voulions garder notre regard d’historien pour lequel le recul est indispensable. On ne peut pas se pencher sur un évènement sans laisser une distance d’au moins 40 ans.

L’OHB : Vous avez réussi l’exploit de réunir 600 pièces d’exception.

Laure Dalon : Nous sommes très fiers d’avoir rassemblé autant de pièces exceptionnelles que les plus grands collectionneurs nous ont prêtées. Même la reine d’Angleterre nous a confié le diadème que portait Kate Midleton à son mariage. Cette exposition est le fruit de plus d’un an de travail assidu.