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62 - sept / oct 2013

L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Comment ce projet a-t-il vu le jour ? Y

annick Morici : Depuis 1995, Breitling avait son service de SAV pour la France et une partie de l’Europe à Besançon Palente sur l’ancien site de LIP. Lorsqu’il a démé-nagé en février 2013 dans ses nou-veaux locaux, son président a émis le souhait d’un centre de formation en horlogerie à Besançon et loué 500 m2 de ses anciens locaux à notre centre d’apprentissage en horlogerie bijou-terie.

L’OHB : Quelle est la spécificité de ce centre ?

Y. Morici : Elle est de donner une réponse précise et adaptée à une demande de formation et non un diplôme général. Ici chaque sta-

giaire vient d’une entreprise locale avec une demande de savoir faire précise. Il passe une journée test pour voir s’il est apte à recevoir la forma-tion en question. Si oui, nous créons un programme spécial en termes de contenu et durée pour lui faire acqué-rir les connaissances requises. Ainsi, à la différence du GRETA ou de L’AFPA qui ont un recrutement national, notre orientation est d’abord locale et directement adaptée aux besoins des entreprises.

L’OHB : Ce centre est-il le premier signe d’un retour de la formation horlogère sur son territoire de pré-dilection ?

Y. Morici : C’est notre souhait de par-ticiper à ce que le Doubs redevienne

un territoire où les entreprises du luxe choisiront de s’installer parce qu’elles y trouvent une main-d’œuvre quali-fiée. Ainsi, en plus du pôle horloger, nous avons créé des modules de polissage de boîtes et bracelets, du polissage bijoutier et du polissage pour la maroquinerie (boucles et fer-moirs). En faisant récemment le choix de s’installer à Montbéliard avec 400 emplois à la clé dans la maroquine-rie, Hermès nous conforte dans cet objectif.

L’OHB : En matière de polissage, les besoins nationaux sont importants, le Doubs pourrait-il devenir un pôle de formation dans ce domaine ? Y. Morici : Nous avons déjà des demandes de stages d’autres départements et encourageons la formation de formateurs au métier d’horloger. C’est pourquoi nous venons d’embaucher deux emplois d’avenir à profil horloger et une jeune horlogère complète pour assu-rer la formation d’horloger rhabilleur, technicien de haut niveau capable de tout faire sur les montres d’hier et d’aujourd’hui. ■ M.T.

Pour en savoir plus : Association FTSH

Yannick Morici : 06 74 79 31 94

Une nouvelle école d’horlogerie

très appliquée dans le Doubs

Association pour la Formation et Transmission du Savoir faire Horloger (FTSH)

Signe de renouveau de l’horlogerie dans le Doubs ou hasard de la conjoncture, toujours est-il qu’une école de formation vient d’ouvrir à Besançon dans les anciens locaux de LIP. Outre le fait de délivrer un diplôme de qualification, son objectif serait-il effectivement de redémarrer

? Explication de Yannick Morici,