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« Previous Page Table of Contents Next Page »62 - mai / juin 2013
Verspieren
consultant de l’offciel H & B
L’Officiel Horlogerie & Bijouterie : Parlons d’abord du rachat d’or par certains bijoutiers qui trouvent dans cette acti-vité, un revenu complémentaire consé-quent. V
erspieren : Les bijoutiers connais-sent des évolutions dans leur métier, et l’engouement actuel du public pour ces opérations en est une des facettes. Cette activité de rachat d’or et de bijoux a toujours existé, mais l’explosion du cours de l’or a changé la donne. On peut en arriver rapidement à une situation où la valeur globale des stocks détenue par le bijoutier est ponc-tuellement beaucoup plus importante que celle déclarée au contrat d’assu-rance.
L’OHB : Justement, faut-il que le bijou-tier évalue ce stock plus important en accord avec son courtier ?
Verspieren : C’est essentiel ! D’autant plus que cette activité attire l’atten-tion des voleurs. Les variations impor-tantes des stocks doivent être prises en compte dans le contrat d’assurance. Nous avons connu des situations où le bijoutier n’en avait pas tenu compte, et l’assureur de lui répondre en cas de sinistre, qu’il n’était pas suffisamment garanti pour cette activité de rachat d’or ayant engendré une nette hausse de la valeur du stock. Dans ce cas, l’assureur appliquera au minimum la règle proportionnelle des capitaux prévue au contrat, accompagnée parfois d’autres pénalités relatives à
une insuffisance de moyens de pré-vention par rapport à la valeur totale du stock.
L’OHB : Il semble préférable de deman-der conseil à son courtier lorsqu’on se lance dans le rachat d’or.
Verspieren : Il ne faut jamais oublier que ce sont les montants transmis par le bijou-tier et inscrits dans le contrat, qui déter-minent l’indemnisation en cas de sinistre. Prenons l’exemple d’une boutique avec 200 000 € de stock initial déclaré, pour laquelle le développement de l’activité de rachat d’or engendre au fil du temps un stock supplémentaire quasi perma-nent de 50 000 € ou plus. Un vol intervient, on comprend de suite que ce bijoutier va rencontrer un problème d’indemnisation, car la valeur du stock déclaré à l’origine ne correspond plus à la réalité.
L’OHB : L’exemple est clair. Examinons maintenant l’or 9 carats du point de vue assurance. Est-ce une marchandise pré-cieuse ou non précieuse ?
Verspieren : La classification faite par les assureurs entre les marchandises précieuses et non précieuses est diffé-rente selon les contrats d’assurance. Il est donc impératif de se reporter à son propre contrat pour y consulter les défini-tions exactes, et de demander, si besoin, conseil à son courtier.
De nombreux contrats classent désor-mais en « marchandises précieuses » la quasi-totalité des bijoux en or, qu’ils soient en 9 carats ou 18 carats.
L’OHB : Ce n’est pas le bijoutier qui déter-mine la classification entre précieux et non précieux ?
Verspieren : Non, c’est le contrat. Il existe, de plus, des différenciations par fois importantes en fonction des valeurs uni-taires pour les bijoux et aussi les montres, quel que soit le métal. Par exemple, il peut être indiqué que toute marchandise dont le prix est supérieur à 80 € ou 200 €, etc. est considérée comme précieuse. Pour s’assurer correctement le bijoutier doit donc réaliser, un état de stock par-ticulier qui correspond aux définitions du contrat d’assurance qu’il a souscrit ou souhaite souscrire. Et bien entendu y apporter des mises à jour régulières.
L’OHB : Dernier point. Le cours de l’or peut connaître une grande amplitude à la hausse ou à la baisse, comment l’assu-reur détermine-t-il l’indemnisation ? Verspieren : Pour les marchandises appartenant au bijoutier, l’évaluation des dommages se fait sur la base de leur valeur de remplacement au jour du sinistre. L’assureur prend en considéra-tion le prix coûtant de remplacement des stocks volés ou détériorés à la date du sinistre, quelle que soit la hausse - ou la chute - du cours de l’or intervenue depuis la date d’achat des marchan-dises. Comme les fournisseurs adaptent aussi leurs prix fonction du cours de l’or, le bijoutier peut donc normalement réap-provisionner ses stocks. ■ D.P
L’assurance face aux bijoux en or 9 carats et au rachat d’or
Avec l’apparition massive des bijoux en or 9 carats et le développement de l’activité liée au rachat d’or pour certains bijoutiers, il est important de faire le point sur son contrat d’assu-rance afin que les valeurs déclarées à son assureur correspondent bien à la réalité du stock.
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