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La montre se porte au gousset ou en sautoir jusqu’au début du XX e siècle. Déjà populaire, mais difficiles à régler, on portait ces montres fra-giles (cadran cuivre rouge émaillé, échappement à cylindre), avec précaution. Elles représentaient un bien précieux. C’était un grand pro-grès depuis l’heure des clochers.

Au début du XX e siècle apparaî-tront les montres-bracelets. Elles firent leurs preuves en tant qu’ob-jets militaires. Avant 1920, ces montres concerneront bien peu de gens.

Les éléments de réglage, d’échap-pement à ancre, d’antichoc, de mise à l’heure, tels que nous les utili-sons aujourd’hui, sont tous inventés avant 1950. Les montres sont ven-dues par des professionnels horlo-gers-bijoutiers.

Cette montre-cadeau représente tout le luxe et l’affection que l’on porte au destinataire. Elle était faite pour durer de génération en géné-ration.

Dans les années 60, c’est l’arrivée des montres avec mouvements Roskopf (ancre à cheville) et leur nouveau mode de distribution - les civettes et drugstores -, avec des publicités incitant clairement « à changer de montre suivant ses envies ». La montre devient fantai-sie, colorée, de toute taille, de toute forme, avec des bracelets surpre-nants à l’initiative de fabricants français tels, Cattin, Jual, Petolat, En 1972, la grande marque bison-tine ferma avec fracas, présageant l’arrivée des montres quartz japo-naises. Une très grande marque parisienne en fit autant, reprise par un fabricant de briquet.

rèrent un nouveau concept de montre jetable intégrant l’évolution et la précision de l’industrie. Ce groupe horloger dynamique sut garder la qualité horlogère très fiable avec un marketing hyperactif. La montre ne sert plus seulement à donner l’heure, elle est un élément constitutif de l’image de chacun. Elle est devenue, soit un accessoire de mode incontournable, soit un vrai bijou avec tous les ingrédients du luxe. Dans tous les cas, on veut pouvoir la montrer, la changer et tout faire avec.

Les fabricants chinois ont bien inté-gré cette évolution avec une créa-tivité et productivité incontestables. Cela n’empêche pas le rêve horlo-ger d’aujourd’hui. L’industrie Suisse a su évoluer en développant des montres, véritables et authentiques bijoux, avec grandes complications mécaniques. 1953-2013, la célébra-tion de nos soixante ans nous convainc de fabriquer une montre avec un tourbillon labellisé Swiss-Made ; Duc Oger aura traversé ces différentes périodes, comme peu d’entreprises en France. ■ M.T.

La montre, née à la fin du XVe siècle, a connu des évolutions. D’abord portée en bijou pendant plus de 200 ans, elle devint plus précise et donc utilitaire. Dans les années 60, elle se transforme en un objet fantaisie interchangeable selon les envies du moment. Qu’en est-il aujourd’hui ? Depuis les années 2000, la montre outre-passe le gadget et redevient un luxe exceptionnel ; un vrai bijou, sans limite de créativité. L’horlogerie d’extrême technicité fabrique au gré d’une clientèle exi-geante des montres bijoux exceptionnels à forte identité.