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72 - janv / fév 2013

équipes et nos clients. Un succès, puisque de plus en plus de profession-nels et de particuliers nous font confiance, en France et à l’étranger.

La détection des diamants synthétiques plus rapide et moins coûteuse

L’OHB : Vous avez attiré notre attention sur les nouvelles techniques de détection du diamant synthétique. Qu’appelle-t-on diamant synthétique ? O. Segura : Utilisé dans l’industrie, qui est sa destination première (outils de forage, tranchants…), le dia-mant synthétique va permettre de faire de considérables progrès, par exemple pour l’informatique de très haute vitesse où il ouvre un extraor-dinaire champ des « possibles ». Mais en joaillerie, son utilisation est malheureusement souvent fraudu-leuse et trompeuse. Au Laboratoire, le critère nature ou synthétique est automatiquement vérifié pour tous les diamants, de grande taille comme les mêlés. Seules des méthodes de laboratoires permet-tent de distinguer les diamants syn-thétiques, qui ont les mêmes carac-téristiques physiques et optiques que les diamants naturels.

L’OHB : Comment se fabrique un diamant synthétique ?

O. Segura : Il existe deux méthodes, développées dans les années 1950 : - La méthode HPHT (haute pression haute température) qui consiste à placer une source de carbone dans les conditions particulières de cristallisation du diamant. - La méthode CVD (Chemical Vapor Déposition ou dépôt en phase gazeuse) qui consiste à créer un plasma qui va cristalliser en dia-

thétiques. Or on maîtrise mieux la technologie et les coûts de l’éner-gie aujourd’hui. Cependant, sur le marché francais, on se rend compte qu’il y a peu de diamants synthé-tiques « cachés ». Les négociants et bijoutiers connaissent bien leur matière et font confiance au LFG au moindre doute.

Les mêlés sous l’œil du microscope

L’OHB : On trouve les diamants syn-thétiques surtout dans les mêlés, n’est-ce pas ?

O. Segura : Oui, ce sont des pierres de petite dimension, donc les plus faciles à fabriquer. Par ailleurs ces pierres synthétiques incolores peu-vent passer inaperçues, quand elles se retrouvent mélangées dans des lots importants avec des diamants

mant sur un germe de diamant (lui-même naturel ou synthétique).

L’OHB : Pouvez-vous faire un état des lieux de la présence de dia-mants synthétiques sur le marché de la bijouterie-joaillerie ? O. Segura : En plus de la technolo-gie complexe a mettre en œuvre, la fabrication du diamant synthé-tique est énergivore, elle a donc longtemps été très coûteuse, et finalement peu compétitive par rapport au prix du diamant naturel. On trouvait peu de diamants syn-

naturels. On en trouve peu de grosse taille en fraude, car tous les diamants importants sont accom-pagnés d’un rapport de laboratoire sérieux. En ce qui concerne les dia-mants synthétiques de couleur jaune, le problème est plus préoc-cupant. En effet il est plus facile de fabriquer un diamant synthétique jaune qu’incolore. Les lots de dia-mants mêlés jaunes peuvent donc contenir une quantité non négli-geable de pierres synthétiques.

L’OHB : En quoi votre spectromètre à infrarouges Bruker est-il à la pointe de la détection de ces diamants ? O. Segura : Ce spectromètre a été développé en partenariat avec le fabricant et a fait l’objet d’un dépôt de brevet. Il contient en effet un porte-échantillon tout à fait unique et adapté qui permet d’analyser plusieurs centaines de diamants en même temps. On isole ainsi les dia-mants de type IIa, de façon auto-matique, rapide, et moins coûteuse. Et pour le moment tous les diamants synthétiques sont de type IIa, alors qu’ils représentent moins de 5 % des diamants naturels. Donc il est facile de les isoler pour les tester ensuite par d’autres méthodes (Raman …). Le problème sera plus compliqué quand on commencera à trouver des diamants qui ne sont pas IIa car il faudra tester tous les mêlés.

Olivier Segura rappelle que le meilleur moyen de se prémunir contre la fraude est de rester dans les circuits d’achats officiels et reconnus, et de ne pas hésiter à faire appel à un laboratoire. La détection est devenue plus simple, plus rapide et moins couteuse aujourd’hui en Laboratoire. I.H.

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