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Une rentrée colorée, face à une économie plutôt morose

Je regardais les comptes nationaux fournis par l’INSEE : Variation du revenu dis-ponible brut, du pouvoir d’achat et de la consommation des ménages en % et voici les principaux chiffres comparés :

Le revenu disponible brut passe de 4,4 % en 2004 à 2,6 % en 2011 et le pouvoir d’achat par ménage passe de 1 % en 2004 à - 0,5 % en 2011 !!! Le baromètre n’est pas au beau temps, car les chiffres 2012 devraient être semblables à ceux de 2011. On pourrait affirmer « C’est à cause de la Chine, de l’Inde et de tous les pays qui s’industrialisent à outrance ou de nos industriels et financiers qui ont largement délocalisé. » Et comment ne pas se sentir « dépassé » par ces changements !

Il paraît essentiel, aujourd’hui, d’appréhender le phénomène autrement. On nous rabâche le mot « crise » à toutes les sauces : « le plus dur est passé ; le plus difficile est à venir ; etc. » . Pourtant nul besoin d’être expert ou énarque pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’une crise, mais d’une profonde mutation.

Et cette « mutation » peut faire peur. Il est certain que le mot « crise », indique un phénomène passager, la « mutation » un mouvement durable, auquel le monde HBJO doit faire face et s’adapter. Il vaut donc mieux ouvrir grand les yeux et les oreilles, sans peur, car au bout du compte, c’est toujours l’attitude du consom-mateur final qui est déterminante, et il achète autrement.

La tendance est aux couleurs vives. Autant l’économie est morose, autant les couleurs sont flaschies, le consommateur a besoin de se « colorer » et il est très demandeur, de plus il aime souvent changer de bijoux, de montres, qu’il adapte aux jours et aux tenues vestimentaires. Cette « mutation » qui transforme nos bou-tiques et modifie le paysage économique de notre profession. Les hyper-mar-chés n’ont plus le vent en poupe, Carrefour ferme la plupart de ses bijouteries, par exemple. Le consommateur cherche la proximité et le sourire accueillant d’un vendeur qui saura l’écouter. Dans notre tour d’horizon des détaillants HBJO, nous constatons que ceux qui fonctionnent le mieux ont compris deux éléments essentiels à mettre en pratique : un accueil chaleureux et une écoute perma-nente du marché. Les modes de consommation se transforment et ça va durer, même s’amplifier ! Que nous soyons détaillant, fabricant-grossiste, ou même éditeur de presse, nous vivons tous un grand changement qu’il vaut mieux « inté-grer » pleinement.

Face à ces bouleversements, nous souhaitons à chacune et chacun une rentrée colorée, et retrouvez dans votre magazine vos rubriques préférées.

Stive MERIRES

- sept / oct 2012

Édito

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