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25 dessins originaux d’Alphonse Fouquet (1828-1911), extraits d’une collection qui frôle le millier. Ils per-mettent de comprendre ce créateur associé à l’Art Nouveau, qui a marqué son époque en devenant l’un des bijoutiers-joailliers parisiens les « plus en vue » du Second Empire jusqu’aux débuts de la I I Ie République.

Il commence sa carrière comme simple ouvrier. Il est issu d’une famille de commerçants montée à

Paris en 1838. Dès 1847, il exécute des bijoux d’après les dessins, qu’in-lassable chercheur de formes et volumes, il compile sur des notes et carnets. Vers les années 1852-1853, il fait surgir, au crayon et/ou goua-chés, des enroulements de cuirs et rubans, enrichis de feuilles, fleurs ou pendeloques. Un peu plus tard, Fouquet, à l’aube de la réussite acquise grâce à son génie des affaires associé à une intuition du goût social, diversifie sa création en explorant les innombrables possibili-tés offertes par la fabrication de broches, bracelets, épingles, colliers, diadèmes, ornements de tête ou de corsage.

À partir de 1862 - et jusqu’en 1868 - , il exerce l’intelligence de son talent pluriel, sans être à l’écart du « bijou-fantaisie », avec d’audacieuses com-positions. Écho graphique de la « Galerie des bijoux » du musée des Arts décoratifs, cet accrochage, auto-risé par le don de son fils Georges Fouquet à l’institution en 1952, témoigne, du talent industriel d’un artisan-artiste.

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Le premier ouvrage sur Suzanne Belperron (1900-1983) est paru à la Bibliothèque des Arts. Cette créatrice de bijoux, l’une des plus talen-tueuses et les plus influentes du XXe siècle n’a jamais signé ses bijoux: «Mon style est ma signature». Les bijoux réalisés d’après ses dessins par Groëné et Darde ou leurs succes-seurs portent le poinçon de ces joailliers.

L’artiste est née en 1900 dans un

village du Jura français qu’elle quitte pour aller suivre l’Ecole des Beaux-Arts de Besançon. A 19 ans, à Paris, elle se lie d’amitié avec Germaine Boivin, fille du célèbre créateur de bijoux René Boivin. Suzanne est engagée par la Maison Boivin comme modéliste - dessinatrice. Elle y res-tera plus de dix ans où elle deviendra codirectrice de la maison. Devenue entre temps Mme Belperron, elle s’associe en 1932 avec un mar-chand de perles réputé, Bernard Herz, qui lui accorde toute liberté artistique. Suzanne Belperron connaît un grand succès et son œuvre pleine de matu-rité et d’originalité est vite repérée. Ses bijoux, empreints d’une élégance sensuelle séduisent. Son art de la joaillerie rompt avec la tradition, elle mélange librement couleurs et maté-riaux et trouve de nouvelles façons de travailler le cristal de roche sur des formes abstraites.

En 1974, Suzanne Belperron se retire mais réalise des commandes pour des cadeaux privés. Elle meurt en 1983. Aujourd’hui, on réédite ses bijoux, tandis que les originaux sont rares et très recherchés sur le marché.

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