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« Previous Page Table of Contents Next Page »92 - jan / fev 2012
La crise de la surcharge pondérale
Le tout premier élément déclen-cheur d’une crise dans la presse, fut l’hyper offre. Trop de titres ! Même sans l’internet et le numérique, la surcharge du nombre de maga-zines en kiosque devait conduire, tôt ou tard, à une correction du marché. La crise a permis de faire le ménage et d’éliminer les titres sans intérêt.
De plus, la crise a obligé chaque magazine à se recentrer sur ses valeurs éditoriales, à reconstruire une
relation durable avec le lecteur, deux élément qui furent et restent « l’essence » d’un magazine papier.
Les moins de 40 ans
On entend dire que les jeunes se déplacent vers l’internet, délaissant le magazine papier. Mais ce n’est qu’une simple idée reçue, car tous les succès des magazines papier, des dix dernières années, se sont bâtis sur une cible des moins de 40 ans.
On pourrait aussi croire qu’il existe un transfert d’usage vers les médias en ligne, cependant des études sérieuses ont montré que la hausse de la fréquentation d’un site appar-tenant à un magazine papier, n’im-
plique absolument pas une baisse des ventes papier. Au contraire, elle favorise une croissance du titre.
L’internet un média de « recherche », la presse un média de « centre d’intérêt »
Après une période où l’internet sem-blait s’imposer comme l’unique média à venir, on constate un chan-gement fondamental de la part des usagers. On se rend sur internet pour
chercher de l’infor-mation et trouver des réponses immé-diates, alors que le lecteur d’un maga-zine est plutôt guidé par un « centre d’intérêt » , il fonc-tionne par affinité à un titre. Il y a deux démarches différentes. L’internet est associé à l’immédia-teté, le magazine papier à une information hiérarchisée, due à un travail éditorial.
Le magazine numérique
Il est certain que les nouvelles tech-nologies comme celle de la télévi-sion digitale et des tablettes vont favoriser une presse « on line » contenant une part de vidéos et de l’actualité en temps réel. Il existe une convergence des médias vers un outil terminal unique et réelle-ment multimédia.
Cependant quel que soit ce termi-nal de haute technologie, le contenu - l’écrit - ne change pas de nature en fonction de l’outil qui véhicule l’information.
De nombreux magazines numé-riques verront le jour, c’est certain, mais la production éditoriale ne s’improvise pas, elle demande un réel travail réalisé par des profes-sionnels de l’écrit.
Finalement, ceux qui produisent du contenu qualifié avec une vraie ligne éditoriale, ne sont autres que les magazines papier. Les groupes de presse devront donc s’adapter au format numérique, tout en conservant leur expertise éditoriale. ■ D.P.
Contenu et contenant
Il y a encore peu de temps, les spécialistes annonçaient « la mort du magazine papier », mais… rien n’est aussi simple qu’il n’y paraît.
« L’écrit ne change pas de nature en fonction de l’outil qui véhicule l’information. »
S’il est un mot placé à toutes les sauces, c’est bien celui de la « démocratisation ». L’internet favorise la démocratisation de « ceci et de cela » et bla bla… Alors que la démocratie est un terme noble, l’expression sur-utilisée en donne une image ternie. On devrait changer de mot ! En observant sous cet angle, on s’aperçoit, que la majorité de l’information gratuite fournie par l’internet ou par les magazines gratuits distri-bués à l’entrée des gares et métros est de bien piètre qualité.
Dans cette ère de la Grande Consommation, on consomme de l’info, on « zappe », on est passif, alors que lire un vrai article pensé et rédigé, demande un effort intellectuel actif. Serions-nous devenus des passifs ?
« Démocratisation » de l’information
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