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Installée à Besançon de 1885 à 1954, la société y a rouvert en novembre 2010 des ateliers pour y assembler ses montres, avec la collaboration d´une douzaine de salariés. Cinq nouvelles embauches sont prévues, et 200 à 250 pièces, d´un coût compris entre 25 et 100 000 euros, devraient être fabriquées en 2011.

Acquise pendant l’été 2004 par Miguel Rodriguez, fondateur et propriétaire du groupe horloger Festina-Lotus S.A., la marque L. Leroy est immédiatement positionnée au sommet du pôle haut de gamme du groupe, établi dans le Jura suisse. S’appuyant sur de nouvelles capacités d’investissement et de développe-ment, tous les fondamentaux de la presti-gieuse maison son étudiés dans les moindres détails afin de les remettre en valeur.

La force de la présence française et notamment franc-comtoise à EPHJ témoigne du dynamisme des échanges transfrontaliers. Dans une économie mondialisée, cette colla-boration franco-suisse active consti-tue un véritable espace horloger européen qui, grâce à son expertise séculaire, sa main d’œuvre unique, sa maîtrise technologique et son renom incontesté, peut faire face à l’émer-gence de grands compétiteurs extra-européens. Si la montre est plus emblématique en terme d’image, elle ne pourrait être réalisée sans le savoir-faire, la qualité et l’innovation des sous-traitants français et francs-comtois en particulier. A proximité immédiate des donneurs d’ordre suisses, ces sous-traitants français contribuent donc à la croissance et à l’offre de produits nouveaux des plus grandes marques.

Forte de sa tradition horlogère, Besançon et plus généralement la Franche Comté, ont su capitaliser leurs expériences pour s’orienter vers un domaine à l’avenir incontestable : les microtechniques. En effet, l’horlo-gerie n’aurait pu se développer sans les pôles microtechniques.

En exemple, l’ENSMM - Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques - implantée à Besançon qui fut créé, à l’origine, pour répondre aux besoins de l’indus-trie horlogère comtoise, alors en plein développement, a su s’adapter et ouvrir de nouvelles perspectives. Un pôle de compétitivité microtech-niques a aussi vu le jour à Besançon

avec la création de l’institut Femto-ST en 2004 : regroupant tous les acteurs majeurs (labos, Université, UTBM, Ensmm), il associe aux microtech-niques des compétences pluridiscipli-naires de haut niveau dans les domaines de l’automatique, de la mécanique, de l’électronique, de l’acoustique, de l’énergétique, de l’optique et du temps-fréquence.

Situé tout à l’est du département du Doubs, le « Pays Horloger » est né en 1996 et regroupe quatre cantons. Berceau de l’horlogerie, l’activité économique s’y caractérise principa-lement par un tissu dense de près de 300 PME et PMI axées sur l’horlogerie et les microtechniques dont les savoir-faire de haute précision sont interna-tionalement reconnus et constituent un moyen de valorisation du territoire. Luxe&tech, association constituée en 2006 par le Syndicat Mixte du Pays-Horloger, la Chambre de Commerce et d’Industrie et celle des Métiers du Doubs, rassemble les acteurs agissant dans les domaines « luxe et finition soi-gnée en Pays Horloger ». « L’objectif est de renforcer la compétitivité des entreprises et de favoriser leurs rela-tions. »

L’association met à disposition des entreprises des moyens mutualisés d’innovation et de création et assure le lien entre des savoir-faire complé-mentaires pour apporter une offre pertinente.

Ainsi, dans un rayon de 30 km, ces entreprises travaillant en réseau pro-posent aux marques prestigieuses une offre complète de conception et de design, de développement technolo-gique, de production et de finition des produits de luxe. ■ D.P.